Du nouveau dans la compréhension de la mort neuronale observée dans la sclérose latérale amyotrophique

Des chercheurs de l’université Johns Hopkins (San Diego, Californie, EU) ont montré, dans un modèle murin de sclérose latérale amyotrophique (SLA ou maladie de Lou Gehrig), que c’est l’accumulation de la forme mutée du gène impliqué dans environ 2,5% des formes familiales de SLA, la superoxyde dismutase (SOD), qui est à l’origine des symptômes de la maladie, et non son absence d’activité.

La SLA est une maladie neurodégénérative mortelle, conduisant à la destruction des motoneurones de la moelle épinière et du cortex moteur cérébral. Plus de 10% des formes de SLA sont d’origine familiales et 25% d’entre elles sont liées à une mutation dans la SOD à Cu/Zn.

On a longtemps cru que la perte d’activité de la SOD était directement responsable de la mort des neurones, ceux-ci n’étant plus protégés des composés et autres radicaux oxydés.

Jamuna Subramaniam et ses collaborateurs ont testé cette dernière hypothèse en construisant des lignées de souris dépourvues du gène codant pour la molécule chaperonne de la superoxyde dismutase liée à la SLA (SOD1), la protéine CCS.

Les auteurs ont montré que CCS était indispensable à l’incorporation de SOD1 dans les motoneurones.

Bien que l’absence de CCS conduise à une réduction de la quantité de SOD1, elle n’a cependant pas modifié la survenue et la progression de la maladie dans le modèle murin de SLA.

Les auteurs concluent de ces résultats que ce n’est pas le défaut d’activité de SOD-1 qui conduit à la destruction des neurones, mais son accumulation et son agrégation au sein des cellules.

Source : Nature Neuroscience 11 mars 2002, publication électronique avancée, DOI:10.1038/nn823

PI

Descripteur MESH : Sclérose , Mort , Compréhension , Maladie , Californie , Sclérose latérale amyotrophique , Motoneurones , Neurones , Cellules , Électronique , Mars , Mutation

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