Un anti-suppresseur non conventionnel réduit le risque de tumorisation chez la souris
Des chercheurs allemands montrent dans la revue Nature Medicine que la rapamycine non seulement est un immunosuppresseur efficace, mais qu’en plus il réduit considérablement le risque de tumorisation, comparé à la cyclosporine, grâce à son action d’inhibition de l’angiogenèse.
Alors que les immunosuppresseurs conventionnels utilisés pour limiter les rejets après les greffes d’organes induisent un risque accru de développement de tumeurs d’un facteur 20 à 500, Markus Guba et al (Université de Regensburg, Allemagne) ont testé les effets de deux immunosuppresseurs dans un modèle murin de métastases hépatiques, la cyclosporine et la rapamycine.
Les chercheurs se sont aperçus que la rapamycine in vivo à des doses normales inhibait la croissance des tumeurs ainsi que l’angiogenèse. En revanche, la cyclosporine avait tendance à stimuler la croissance tumorale.
La rapamycine a montré une activité anti-angiogenèse liée semble-t-il à une diminution de VEGF ainsi qu’à une diminution de l’activation cellulaire par VEGF.
Les auteurs pensent que la rapamycine a une efficacité immunosuppressive comparable à la cyclosporine et qu’elle permet de réduire considérablement les risques de cancer de novo chez les patients transplantés.
Source : Nature Medicine 1 février 2002;8(2):128-32.
Descripteur MESH : Risque , Croissance , Immunosuppresseurs , Tumeurs , Allemagne , Patients