Enterobacter, céphalosporines de 3° génération et morbidité
L'émergence des résistances antibiotiques chez les espèces Enterobacter est associée à une augmentation marquée de mortalité intra-hospitalière, à un allongement de la durée du séjour et à un accroissement du coût des soins.
Dans un article publié dans Archives of Internal Medicine, Cosgrove et al présentent une étude sur l'impact global de l'émergence des résistance aux céphalosporines de troisième génération chez les espèces Enterobacter.
L'étude portait sur un groupe de patients hospitalisés initialement porteurs d'Enterobacter sensibles aux céphalosporines de troisième génération. Les patients "cas" (n=46) avaient par la suite des cultures d'Enterobacter résistantes à ces céphalosporines tandis que le groupe contrôle (n=113) n'a pas développé ce type de résistance.
Globalement, la mortalité a été de 26 % dans le groupe cas comparé à 13 % dans le groupe contrôle. La mortalité ajustée montre que l'émergence de ces résistances est associée à un risque plus élevé de décès (risque relatif = 5,02; p=0,01). Par ailleurs, elle conduit à un allongement de 50 % de la durée de l'hospitalisation et à une multiplication des coûts par un facteur 1,5.
Pour ces différentes raisons, les auteurs estiment que la détection précoce de ces résistances chez Enterobacter devrait être une priorité.
Source : Arch Intern Med 2002;162:185-90
Descripteur MESH : Céphalosporines , Mortalité , Durée du séjour , Soins , Patients , Risque , Hospitalisation , Patients hospitalisés , Résistance aux céphalosporines