Thérapie génique de l’hémophilie réussie chez la souris
Une équipe de chercheurs américains de l’université du Minnesota vient d’apporter la démonstration qu’il est possible d’utiliser des cellules endothéliales humaines circulantes comme vecteur pour le gène du facteur anti-hémophilique VIII. Des souris injectées avec ces cellules transformées ont exprimé des taux thérapeutiques de facteur VIII de manière stable et durable. De nouvelles approches thérapeutiques de l’hémophilie de type A sont désormais envisageables à l’homme.
Yi Lin et al (Atlanta, EU) ont prélevé et purifié à partir du sang total humain, les cellules endothéliales circulantes (BOECs pour blood outgrowth endothélial cells) et les ont mis en culture.
Les BOECs ont été transfectées par le gène du facteur de coagulation VIII, de nouveau cultivées, puis injectées à des souris par voie intraveineuse à différentes doses.
Durant les 156 jours d’observation, les niveaux sanguins de facteur VIII relevés chez les souris ont été trouvés proportionnels à la dose de BOECs injectées ainsi qu’au temps passé après l’injection.
Toutes les souris ont présenté des taux thérapeutiques de facteur VIII (plus de 10 ng/ml) et les souris avec les doses les plus élevées ont eu des taux normaux (entre 100 et 200 ng/ml).
Les chercheurs estiment que ces résultats montrent une implantation des BOECs in vivo. De plus, les BOECs ont été retrouvées accumulées dans la moelle osseuse et dans la rate, avec un phénotype normal de cellules endothéliales et une expression du transgène correcte.
Les auteurs pensent que des essais thérapeutiques chez l’homme sont envisageables pour le traitement de l’hémophilie de type A. Ils pensent appliquer cette technique de greffe dans des essais précliniques chez le chien puis chez l’homme.
Source : Blood 15 janvier 2002;99(2):457-62.
Descripteur MESH : Cellules , Cellules endothéliales , Facteur VIII , Minnesota , Essais , Lin , Moelle osseuse , Phénotype , Rate , Sang , Temps