Pourquoi le virus grippal aviaire se transmet également à l’homme
Une étude sino-américaine revient sur l’épidémie de grippe de 1997 qui avait vu la transmission inter espèce d’un virus grippal aviaire H5N1 de type A à l’homme, causer tant de dommages. Les auteurs, en comparant les séquences des gènes internes des virus en cause avec d’autres infectant les oiseaux et l’homme, ont constaté que les six gènes internes du virus grippal H5N1 humain étaient étroitement reliés à ceux d’autres virus aviaires circulant en Chine, expliquant la capacité des virus aviaires à infecter l’homme.
Le docteur Shaw du centre de contrôle des maladies (Atlanta, Géorgie, EU) et ses collaborateurs chinois de Hong Kong, afin de comprendre pourquoi le virus grippal des poules avait pu franchir la barrière d’espèce et infecter l’homme, ont comparé les séquences protéiques et nucléotidiques de virus humains H5N1 ainsi que de souches grippales de la caille H9N2.
L’analyse des comparaisons a révélé une identité de plus de 90% entre les isolats humains et les séquences aviaires. La similarité a été encore plus marquée avec les souches isolées dans les marchés de Hong Kong en 1997.
De plus, tous les isolats étudiés sont apparus appartenir à la même clade (clade I) phylogénétique en ce qui concerné l’analyse des gènes codant pour des protéines non glycosylées.
Les séquences en acides aminés des protéines grippales a révélé un réassortiment entre les souches humaines et aviaires, avec notamment des changements dans les gènes internes, à l’origine selon les auteurs de la capacité des virus à infecter les cellules humaines.
Les auteurs tiennent à souligner que dans la perspective d’un vaccin, il faudra tenir compte de l’apparition de nouveaux antigènes de surface et qu’à tout moment une nouvelle souche pourra apparaître.
Source : J Med Virol 2002;66:107-14.
Descripteur MESH : Virus , Gènes , Chine , Oiseaux , Hong Kong , Protéines , Acides , Acides aminés , Antigènes , Antigènes de surface , Caille , Cellules , Géorgie