Le risque de pré-éclampsie est lié à l'intervalle entre les grossesses
La réduction du risque de pré-éclampsie associée à une grossesse précédente ne serait que transitoire, d'après une large étude publiée dans le New England Journal of Medicine. En effet, bien que le risque lors d'une deuxième ou troisième grossesse soit inférieur à celui de la première grossesse, cette différence s'estompe avec la durée écoulée entre les grossesses.
Une équipe menée par le Dr Rolv Skjoerven de l'université de Bergen (Norvège) a examiné la relation entre l'intervalle entre les grossesses et le risque de pré-éclampsie. Ils ont utilisé pour cela les données du registre national norvégien des naissances qui regroupe les naissances de 1967 à 1998. Ces données concernaient 551.478 femmes avec deux enfants ou plus et 209.423 avec trois enfants ou plus.
La fréquence des pré-éclampsies était bien variable selon le nombre de grossesse : 3,9 %, 1,7 % et 1,8 % pour la première, deuxième et troisième grossesse respectivement, rapportent les auteurs.
Toutefois, le risque pour la deuxième et troisième grossesse était directement lié au temps écoulé depuis la grossesse précédente. Lorsque cet intervalle atteignait 10 ans, le risque était comparable à celui des femmes nullipares.
Skjoerven et al. expliquent qu'il avait été précédemment montré que le risque lors d'une seconde grossesse était réduit, sauf lorsque le père du deuxième enfant était différent du premier. Leurs résultats tendent à montrer qu'un père différent ne modifie pas directement le risque mais plutôt qu'un nouveau partenaire est associé à un intervalle plus long entre les grossesses.
Source : N Engl J Med 2001;346:33-8
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