La consommation de viande rouge augmente considérablement le risque de cancers gastro œsophagiens

Ce sont les conclusions d’une étude américaine publiée dans la revue American Journal of Clinical Nutrition. Les chercheurs ont mis en évidence que les régimes fortement marqués par la consommation de viande augmentaient les risques de cancers de l’estomac ou de l’œsophage alors que les régimes à base de fruits et légumes auraient tendance à diminuer ces risques.

L’objectif de l’équipe de Honghei Chen, à Bethesda (EU), était de décrire les régimes alimentaires de la population du Nebraska et de définir les liens possibles entre leurs régimes et les risques d’adénocarcinomes de l’œsophage et de l’estomac.

Les chercheurs ont recruté parmi la population de l’est du Nebraska, 124 personnes avec un adénocarcinome oesophagien, 124 personnes avec un adénocarcinome gastrique distal et 449 personnes contrôles. Toutes ont été interrogées sur leurs habitudes alimentaires et ont été classées selon un profil diététique personnalisé.

Parmi les profils identifiés, celui dit du ‘régime riche en viande’ a été corrélé à un risque 3,6 fois plus élevé de cancer oesophagien et à un risque 2 fois supérieur de cancer de l’estomac, comparé au régime dit ‘de santé’ (beaucoup de fruits et légumes, peu de viandes).

Le régime riche en lait, qui contient également beaucoup de viande rouge, a été associé à un risque 2 fois plus élevé pour les 2 types de cancers.

Ces deux régimes étaient pratiqués par 33 et 35% des patients souffrant respectivement d’un cancer de l’estomac et de l’œsophage.

Les risques d’adénocarcinomes oesophagiens ont été trouvés inversement proportionnels aux régimes riches en légumes, fruits et céréales complètes.

Les auteurs concluent de leur étude que la viande rouge constitue un risque significatif de ces deux types de cancers et que les régimes à base de fruits, de légumes et de céréales complètes, abaissent ces risques.

Dans un éditorial, Erickson, en faisant un historique des cancers gastro oesophagiens aux Etats Unis, constate que les récents changements d’habitudes alimentaires et comportementaux, pourraient influencer directement le risque de cancers.

Source : Am J Clin Nutr 2002;75:137-44 et 5-7.