Balle de golf et épilepsie
Une étude britannique indique que les chocs à la tête consécutifs à l'impact d'une balle de golf lancée à pleine vitesse (200 km/h) peuvent entraîner une épilepsie post-traumatique dans un délai variable sans que les patients ne souffrent d'amnésie post-traumatique, de fracture du crâne ou de brèche durale.
Le Dr David Chadwick et ses collègues du Walton Centre for Neurology and Neurosurgery de Liverpool rapportent le cas de quatre jeunes enfants qui, après avoir été heurtés par une balle de golf, ont fait une crise d'épilepsie, précoce ou tardive, malgré l'absence d'amnésie post-traumatique.
Le premier patient est un garçon de 11 ans. Le choc de la balle a entraîné une contusion du cuir chevelu sans perte de connaissance. Deux crises partielles motrices du bras gauche se sont manifestées environ 3 heures plus tard. Le scanner a mis en évidence un hématome sous-dural frontal droit.
Le second patient, un jeune homme de 16 ans, a présenté des clonies brachio-faciales droites 4 à 5 heures après le choc sans qu'il y ait eu perte de connaissance. Le scanner a révélé un petit hématome au niveau du lobe frontal droit, juste sous le crâne.
Au vu de ces deux premiers cas décrits, il semble donc que l’énergie transférée à travers le crâne par l’impact d’une balle de golf puisse provoquer un hématome sous-dural ou cortical, sans qu’il y ait de fracture du crâne.
Le troisième cas concerne une fillette de 5 ans frappée par une balle au niveau du front, au-dessus de l'œil droit. Bien qu’étant restée alerte, et n’ayant pas vomi, cet enfant a fait 90 minutes après le choc une crise d'épilepsie généralisée qui a duré 25 minutes. Le scanner a montré une légère fracture accompagnée d'une petite contusion hémorragique dans le cortex du lobe frontal.
Le dernier cas rapporté est celui d’un garçon âgé de 12 ans. Violemment frappé au front par la balle qui rebondit très loin, il ne perd pas connaissance et n’est pas examiné par un médecin. Il fait cependant trois crises tonico-cloniques dans les quatre années suivantes. Le scanner cérébral réalisé trois ans après le choc a montré, en regard de l'endroit où l'enfant se souvient avoir été heurté, une zone hypodense, probable conséquence d’un ancien hématome intracérébral localisé.
Source : Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, janvier 2000, Vol.68, 251-52.
Descripteur MESH : Golf , Crâne , Épilepsie , Amnésie , Patients , Tête , Choc , Hématome , Connaissance , Enfant , Front , Lobe frontal , Bras , Cuir chevelu , Épilepsie généralisée