Les radio-fréquences à l’assaut des tumeurs

Des chercheurs et des médecins de Cleveland (EU) présentent des résultats prometteurs cette semaine au congrès annuel de la Radiological Society of North America à Chicago, sur l’utilisation de l’énergie des radio-fréquences (ERF) dans le traitement du cancer du rein.

Alors que la procédure classique du traitement du cancer du rein est soit la néphrectomie soit la tumorectomie, le traitement par l’énergie des radio-fréquences (ERF) pourrait constituer une nouvelle option pour les patients non candidats à une chirurgie.

Lors de l’ERF, l’énergie des ondes est apportée par l’intermédiaire d’une aiguille fine munie d’une électrode, passée au travers de la peau et insérée dans la tumeur, sous assistance de l’IRM pour suivre les évènements. Les cellules meurent en ‘bouillant’, terme employé par les auteurs.

Dans une étude clinique de phase II réalisée à l’hôpital de Cleveland, sur 11 patients, les médecins ont effectué l’ablation complète de la tumeur pour 10 d’entre eux dont 9 n’ont pas eu de récidive pendant la durée de l’étude (le suivi a été de 14 mois). Un des patients est mort d’une autre cause que son cancer et l’autre a été diagnostiqué pour une récidive et candidat pour une nouvelle ERF.

Les chercheurs disent que la procédure d’ERF est moins coûteuse, moins dangereuse et plus facile pour les patients. De plus, le recours à l’IRM, a, selon les chercheurs, permis d’améliorer les conditions du suivi des procédures.

«Vous pouvez immédiatement visualiser en IRM le degré de destruction de la tumeur [la tumeur apparaît noire] et ce qui reste à enlever» a commenté le professeur Lewin, de l’université de Cleveland. «Il n’y a pas d’effet d’accumulation de dose, comme c’est le cas en radiothérapie, ainsi les patients peuvent bénéficier rapidement d’un nouveau traitement si le cancer diffuse».

Source : University Hospitals of Cleveland 28 novembre 2001.