Adaptation à la haute altitude: le monoxyde d’azote élevé dans les poumons
En étudiant deux populations distinctes vivant constamment à haute altitude, des chercheurs américains se sont aperçus que les habitants avaient des concentrations de monoxyde d’azote (MA) dans leurs poumons plus importantes que ceux de personnes vivant au niveau de la mer. Le MA permettrait aux vaisseaux sanguins de se dilater et d’augmenter l’apport en oxygène des poumons et des autres organes.
Cette étude, publiée dans la revue Nature, a comparé une population de référence des Etats Unis vivant à basse altitude à deux populations distinctes vivant aux alentours des 4000 mètres d’altitude (des Tibétains et des Boliviens).
Les chercheurs ont mesuré la concentration moyenne de MA rejetée par les poumons de personnes en bonne santé non fumeuses de ces trois populations.
Parmi la population tibétaine, la valeur de MA a augmenté en moyenne d’un facteur 2 par rapport à la population de référence américaine. La population bolivienne, elle, a augmenté son taux de MA de 25%.
Les réponses similaires de ces deux populations aux conditions d’hypoxie rencontrées en haute altitude soulignent, selon les auteurs, l’importance du niveau de MA lors d’un stress hypoxique.
L’avantage fonctionnel des hautes concentrations pulmonaires de MA semble être une capture d’oxygène augmentée par les poumons ce qui probablement améliore l’oxygénation des tissus périphériques.
«La MA dilate les vaisseaux et augmentent le flux sanguin pulmonaire», a commenté Cynthia Beall, auteur principal de l’étude. «Le MA augmente également la quantité d’oxygène que l’hémoglobine porte. Le modèle de d’adaptation aux hautes altitudes devrait également incorporé le bénéfice apporté par les niveaux importants de MA dans les poumons», a-t-elle conclu.
Source: Nature, brief communications 22 novembre 2001;414:411-2.
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