Etude socio-diétético-démographique des personnes atteintes du SIDA
Une étude statistique croisée sur le régime alimentaire des malades du SIDA montre qu’une alimentation insuffisante est très fortement corrélée aux groupes socio-démographiques qui sont à hauts risques de complications.
Les facteurs nutritionnels sont souvent très étudiés dans la progression du SIDA. On sait notamment qu’il existe une relation entre l’état immunitaire et la nutrition. Jean Kim et ses collaborateurs de l’école universitaire de médecine de Boston ont cherché à connaître les facteurs socio-démographiques qui pourraient influencer l’équilibre alimentaire des personnes atteintes du SIDA.
Cette étude, publiée dans la revue American of Clinical Nutrition, a comporté 633 adultes séropositifs pour le VIH âgés entre 21 et 70 ans. Ces personnes, 463 hommes et 170 femmes, étaient originaires de la région de Rhode Island (EU) et étaient composés pour 70% d’entre eux de blancs, 20% étaient d’origine afro-américaine et 7% étaient hispaniques. Il y avait 21% d’hommes et 28% de femmes qui faisaient un régime pour maigrir.
En excluant les personnes au régime, un certain nombre de variables socio-démographiques ont semblé influencer l’équilibre nutritionnel des personnes. Les hommes homosexuels ont été plus enclins à prendre connaissance des doses nutritionnelles journalières recommandées alors que les patients avec un enfant seul à charge l’ont moins été ainsi que les femmes qui se droguaient.
Les personnes bénéficiant des meilleures thérapies antivirales ont eu un régime alimentaire suffisant, peut-être parce que ces médicaments sont liés à des niveaux d’éducation et d’assurances privées plus élevés.
L’état nutritionnel général des personnes infectées par le VIH est influencé par un nombre varié de facteurs concernant le style de vie, le niveau économique et les comportements d’individus différents.
Les auteurs concluent de leurs recherches que «les médecins de santé publique devraient comprendre les raisons qui poussent les gens à choisir leur nourriture et à avoir tel comportement alimentaire, selon qu’ils sont drogués, pauvres, handicapés ou sans domicile fixe».
Source : Am J Clin Nutr 2001;74:852-61.
Descripteur MESH : Personnes , Régime alimentaire , Femmes , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Hommes , Patients , Vie , Style de vie , Santé publique , Santé , Rhode Island , Boston , Médecins , Médecine , Enfant , Connaissance , Comportement alimentaire , Comportement