Un cycle menstruel long augmente le risque de diabète de type 2
Les femmes avec des cycles menstruels longs ou irréguliers ont plus de risques de développer un diabète de type 2, selon les résultats d'une étude publiée dans le Journal of American Medical Association du 21 novembre.
Cette relation a été étudiée par un groupe de médecins conduit par Caren Solomon du Brigham and Women's Hospital de Boston. Ces auteurs ont utilisé les données de la Nurse Health Study II, une étude de cohorte prospective menée aux Etats-Unis.
Les données de 101.073 femmes sans antécédent de diabète de type 2 ont été analysées. Des informations sur leur cycle menstruel entre 18 et 22 ans ont été recueillies ainsi que sur leur poids, taille, antécédents familiaux de diabète ou leur activité physique.
Durant le suivi qui s'est achevé en 1997, 507 cas de diabète de type 2 ont été diagnostiqués.
Par rapport à un groupe référent de femmes avec des cycles de 26 à 31 jours, celles avec des cycles de 40 jours ou plus, ou encore trop irréguliers pour être estimés, avaient plus de risques de développer un diabète de type 2. Les auteurs indiquent que le risque de diabète de type 2 est 2,08 fois supérieur à celui du groupe référent et que cette différence est statistiquement significative, même si l'on prend en compte l'indice de masse corporelle à 18 ans ou d'autres facteurs confondants.
On peut aussi noter que ce risque relatif de diabète de type 2 est encore plus élevé chez celles qui ont des cycles longs ou très irréguliers et qui sont également obèses ; le risque relatif est de 3,86 pour les indices de masse corporelle >30. Le risque reste néanmoins significativement plus élevé (risque relatif = 1,67) même pour celles qui ne sont pas en surcharge pondérale (indice de masse corporelle < 25).
L'augmentation du risque de diabète de type chez les femmes avec des cycles menstruels longs ou très irréguliers ne peut totalement être expliquée par un indice de masse corporelle élevé, expliquent les chercheurs. "Ces données sont en accord…avec l'hypothèse selon laquelle des irrégularités du cycle menstruel pourraient être un marqueur d'anomalies métaboliques associées et suggèrent que les femmes avec ce profil tireraient bénéfice d'une modification du style de vie pour réduire le risque, comme le contrôle du poids ou l'exercice", ajoutent Solomon et ses collaborateurs dans leur discussion.
Source :JAMA 2001;286:2421-6.
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