L’entecavir®, une arme supplémentaire contre le VHB ?
Une étude de phase II sur l’antiviral entecavir (Bristol-Myers Squibb) a montré son efficacité dans le traitement du virus de l’hépatite B (VHB) comparée à celle de la lamivudine, pour laquelle les patients rencontrent soit des résistances soit une baisse de l’activité. Ces travaux ont été présentés lors du 52ème Annual Meeting of the American Association for the Study of Liver Diseases (AASLD).
Le docteur Stefanos Hadziyannis, un hépatologue d’Athènes a présenté ces travaux qui ont porté sur 181 patients présentant une virémie détectable du VHB sous lamivudine. Les patients ont reçu au hasard soit une dose journalière de 0.1 mg, 0.5 mg, ou 1 mg d’entecavir, soit ils ont continué le traitement avec la lamivudine.
A 24 semaines, 19% des patients sous 0.1 mg d’entecavir ont présenté un niveau d’ADN viral indétectable. Ils ont été 53 et 79% à avoir un taux indétectable pour ceux qui avaient des doses d’entecavir de 0.5 et 1 mg respectivement. Parmi le groupe ayant pris la lamivudine, ce taux a été de 13%.
Un retour à la normale d’alanine aminotransférase (ALT) a été observé chez 37% du groupe entecavir-0.1 mg ainsi que chez 60 et 36% des groupes entecavir-0.5 et 1 mg, respectivement. Le groupe lamivudine a eu un taux de 21% de retour à la normale d’ALT.
Les chercheurs continuent leur recherche sur les traitements anti VHB ainsi que sur les apparitions d’échappement au traitement. Ils veulent également savoir si ces approches thérapeutiques empêchent ou non le virus de sortir des cellules hépatiques.
Les essais cliniques de phase III de l’entecavir sont en cours de planification, selon le docteur Schiff, président de l’AASLD.
Source : American Association for the Study of Liver Diseases 14 novembre 2001.
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