Nouvelles techniques de pontage coronarien plus rapides et moins invasives
Deux nouvelles techniques de pontage coronarien ont été présentées hier à l’American Heart Association’s Scientific Sessions 2001 conference. Ces techniques, selon leurs auteurs, seraient toutes deux plus rapides et moins invasives que la chirurgie cardiovasculaire actuelle et pourraient peut-être éviter l’arrêt du cœur et donc l’utilisation de machines de dérivation extracorporelle de la circulation sanguine et d’oxygénation.
La première technique exposée par le docteur Friedrich Eckstein, chirurgien cardiovasculaire à l’hôpital universitaire de Berne en Suisse, utilise un appareil muni d’une pince écarteur qui permet la connection du vaisseau à ponter à l’artère coronaire. L’appareil possède des crochets externes qui maintiennent le greffon en place tandis que des crochets internes maintiennent la structure de l’artère.
Selon Eckstein, cette technique permettrait le pontage en moins de deux minutes contre une moyenne de cinq à sept minutes aujourd’hui. Eckstein a présenté les résultats de cette chirurgie réalisée sur 13 patients.
«Un autre avantage de cette technique», selon Eckstein, «est que la suture permet une meilleure connection entre les vaisseaux et pourrait être utilisée sans avoir recours à une machine artificielle cœur-poumon», a-t-il conclu.
L’autre technique, présentée par Marc Buijsrogge du Heart Lung Center au centre médical de l’université d’Utrecht aux Pays Bas, est une machine mécanique qui utilise du matériel adhésif pour connecter et souder les vaisseaux entre eux.
L’appareil est constitué de deux palettes d’aspiration qui adhèrent à la surface du cœur parallèlement au vaisseau à greffer et qui immobilisent la région du pontage.
Cette technique a été testée chez le porc et selon les auteurs les vaisseaux ont été connectés de façon correcte avec une excellente circulation sanguine 35 jours après l’opération.
Cette technique peut se faire sur un cœur battant, selon Buijsrogge. Elle doit encore être cependant améliorée pour être utilisée sur l’homme, a concédé le chercheur.
Ces deux techniques, d’après leurs auteurs, pourront jouer un rôle pour diminuer le caractère invasif de la chirurgie cardiovasculaire. Ils pensent également que ces technologies faciliteront l’avènement de la chirurgie robotisée.
Source : American Heart Association 11 novembre 2001.
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