Tumeurs prostatiques, curiethérapie et radiothérapie conformationnelle

Le 43° Congrès de l'American Society for Therapeutic Radiology and Oncology se déroule actuellement à San Francisco. Des chercheurs de l'Université de Washington rapportent la comparaison de la curiethérapie et de la radiothérapie conformationnelle dans le traitement des tumeurs prostatiques. Ils mettent l'accent sur les effets secondaires de ces deux approches.

Ces travaux ont été présentés aujourd'hui par le Dr Jeff Michalski (Washington University School of Medicine). Selon lui, la plupart des praticiens estiment que la radiothérapie interstitielle et une meilleure option que la radiothérapie conformationnelle.

"La curiethérapie est un traitement efficace pour traiter les tumeurs prostatiques et je pense que le taux de complications à long terme est acceptable", développe Michalski. "Mais la curiethérapie n'est pas définitivement le meilleur des deux traitements. Les médecins devraient mettre en garde leurs patients sur le fait que la curiethérapie peut causer plus d'effets secondaires que la radiothérapie conformationnelle".

L'équipe de Michalski a suivi 182 patients traités par curiethérapie et 87 patients traités par irradiation conformationnelle. L'âge moyen était de 70 ans et les patients avaient choisi entre les deux options.

Les patients ont été suivis pendant deux ans notamment pour mesurer le nombre et l'intensité des effets indésirables selon le groupe de traitement. Les problèmes urinaires, sexuels et intestinaux étaient plus fréquents dans le groupe curiethérapie, explique Michalski. Les différences étaient plus importantes durant les six premiers mois.

D'après Michalski, "la plupart des patients choisissent la curiethérapie parce que c'est un traitement en un jour tandis que la radiothérapie conformationnelle sept semaines et demie de traitements quotidiens".

"Lorsque les patients sont convaincus de vouloir la curiethérapie, je n'essaie pas de les faire changer d'avis. Mais j'explique la possibilité d'effets secondaires aigus à court terme, effets qui peuvent avoir des conséquences négatives sur leur qualité de vie. Je leur dis aussi que ces effets peuvent disparaître dans l'année", conclut Michalski.

Source : American Society for Therapeutic Radiology and Oncology