Resténose asymptomatique des coronaires après une angioplastie: essayer de détecter les facteurs de risque

Plus de la moitié des patients ayant subi une angioplastie subissent une récidive asymptomatique, d’après une recherche néo-zélandaise publiée dans la revue Circulation. Les seuls facteurs indicateurs de risques pouvant être pris en compte après six mois seraient d’être du sexe masculin, un suivi positif du diamètre artériel et la faible sévérité des lésions post angioplastie.

La sténose récidivante silencieuse après une angioplastie est plus fréquente que l’angor chronique. C’est pourquoi Peter Ruygrok et ses collègues du département de cardiologie de l’hôpital de Green Lane à Auckland en nouvelle Zélande ont tenté de déterminer les facteurs cliniques associés à ces cas de récidives silencieuses.

L’étude menée par les chercheurs a consisté à rassembler tous les cas de re sténoses coronariennes répertoriées à partir des études BENESTENT I et II, MUSIC, WEWT 1, DUET, FINESS2, FLARE, SOPHOS et ROSE.

Quarante six variables cliniques et angiographiques ont été déterminées et comparées à celles de personnes sans angor. Au total, 2690 patients ayant bénéficié d’une revascularisation percutanée ont été suivis pendant six mois.

La re sténose, évaluée par une diminution de plus de 50% du diamètre artériel, a été observée chez 607 patients et a été silencieuse chez 355 d’entre eux, soit 55%.

Le sexe masculin, l’absence de thérapie avec des dérivés nitrés et des inhibiteurs calciques, une meilleure dilatation après l’angioplastie et lors du suivi ainsi que des lésions post angioplastie moins sévères, ont été considérés comme des facteurs de risques silencieux de re sténose.

Après une analyse multivariables, seuls le sexe masculin, la meilleure dilatation artérielle constatée lors du suivi à 6 mois ainsi que les lésions post angioplasties moins sévères, ont été associés à une re sténose sans angor.

«Nous souhaiterions qu’un sous groupe de patients bénéficient d’un angiogramme tous les six mois après l’intervention», a commenté Ruygrok à la vue de ces résultats.

Source : Circulation 2001;104:2289.