Comment répartir les fonds alloués à la lutte contre le VIH ?

Une conférence de deux jours sur l'épidémie de VIH/SIDA se tient actuellement à l'Université Johns Hopkins à Baltimore. Un des objectifs de cette conférence sera de discuter de la meilleure répartition des fonds disponibles pour lutter contre l'épidémie au niveau mondial.

Le fond global de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme est un fond créé sur l'initiative de Kofi Annan, Secrétaire général des Nations-Unies. Un milliard et demi de dollars, provenant des Etats membres, de fondations et particuliers seront disponibles dès la fin de l'année pour lutter contre ces pathologies et notamment le VIH dans les pays en développement.

"Un milliard et demi de dollars peut paraître beaucoup, mais c'est seulement un dixième des besoins estimés. Ce fond doit être utilisé efficacement s'il l'on attend un accroissement de l'engagement financier", a déclaré le Dr John Bartlett, directeur du centre de recherche sur le SIDA à l'Université Johns Hopkins.

Un des principaux objectifs de cette conférence qui se tient le 30 et 31 octobre est de présenter des documents clairs et validés sur les méthodes capables de ralentir l'épidémie dans les pays en développement. Les moyens d'intervention à mettre en œuvre doivent être disponibles, accessibles et surtout avoir un rapport coût/efficacité favorable.

"L'accent sera mis sur les méthodes capables d'amener à un meilleur contrôle de l'épidémie et sur la qualité et l'intérêt des données scientifiques qui soutiennent ces méthodes", explique le Dr Bartlett.

Les thèmes abordés seront le VIH, la tuberculose et le paludisme, trois grandes causes de mortalité et de morbidité à l'échelle mondiale. Modifier les comportements à risque et promouvoir le dépistage volontaire sont les principaux éléments à renforcer pour la prévention.

Ces discussions aborderont également des sujets plus sensibles, comme l'accès aux antirétroviraux dans les pays défavorisés. L'impact des ces interventions sur l'évolution globale de l'épidémie de VIH ainsi que l'aspect économique des ces programmes seront aussi discutés.

Source : Université Johns Hopkins.