Diagnostic de l’appendicite: pas d’amélioration en dépit des nouvelles techniques
Malgré les nouvelles techniques exploratrices pour diagnostiquer une appendicite, la fréquence des appendicectomies dues à un mauvais diagnostic n’a pas diminué, selon une étude américaine qui paraît aujourd’hui dans la revue The Journal of the American Medical Association.
Tomographie, ultrasons et laparoscopie sont des techniques d’investigation employées pour la suspicion d’une appendicite afin de réduire le nombre d’actes chirurgicaux inutiles.
Afin de déterminer si la fréquence de ces derniers avait diminué, David Flum et ses collaborateurs de Seattle (EU) ont réalisé une étude rétrospective se basant sur 85790 cas de personnes diagnostiquées pour une appendicite entre 1987 et 1998.
Parmi 63707 patients appendicectomisés sans incident, 84,5% avaient une appendicite (dont 25,8% avec perforation), les autres non. Après un ajustement des valeurs et des variables statistiques, ces chiffres n’évoluent pas dans le temps.
Le pourcentage de mauvais diagnostic augmente de 8% par an chez les personnes âgées de plus de 65 ans mais ne change pas chez les enfants de moins de cinq ans. La proportion de patients mal diagnostiqués et opérés sous laparoscopie est plus importante que celle des patients opérés avec incision (19,6% contre 15,5%, p<0,001).
En conclusion, les auteurs constatent que ni la fréquence de mauvais diagnostic d’une appendicite conduisant à une opération n’a changé au fil des années malgré l’introduction de nouvelles techniques exploratrices, ni la fréquence de perforation.
Ces données font dire aux auteurs que le diagnostic de l’appendicite ne s’est pas amélioré avec l’avancée des techniques de diagnostic.
Source : JAMA 2001;286:1748-53.
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