Réduire la mortalité à la sortie des soins intensifs
En Grande-Bretagne, la mortalité des personnes qui sortent prématurément des soins intensifs pourrait être réduite de 39 % si elles restaient dans ce service 48 heures de plus. Ceci est la conclusion d'une étude britannique parue dans le British Medical Journal.
Le Dr Chang de l'Hôpital St Georges de Londres et ses collaborateurs ont examiné les données de 20 unités de soins intensifs britanniques entre 1989 et 1998. Les données de près de 14.000 patients ont été prises en compte dans leur analyse.
Le dépouillement des données a permis de mettre au point un modèle prédictif afin d'identifier les patients en soins intensifs dont le départ du service présentait un risque. Selon ce modèle, 34 % des patients présentaient un risque à leur sortie des soins intensifs. La mortalité après le départ était de 25 % dans ce groupe comparé à 4 % chez ceux qui ne présentaient plus de risque selon le modèle.
D'après cette étude, la mortalité dans le groupe à risque pourrait être diminuée de 39 % si ces patients étaient maintenus en soins intensifs encore deux jours. Cet objectif nécessiterait une augmentation de 16 % du nombre de lits accordés aux unités de soins intensifs.
D'après le Dr Chang et ses collaborateurs, ce modèle prédictif pourrait aider au triage des patients en tant qu'outil pour déterminer quels lits libérer pour des patients admis en urgence.
Source :BMJ 2001;322:1274-6
Descripteur MESH : Soins , Mortalité , Anesthésie , Réanimation , Soins intensifs , Personnes , Patients , Risque , Lits , Unités de soins intensifs , Londres , Triage