Consommation d’alcool et mortalité
Une étude a paraître dans Journal of Epidemiology and Community Health montre que les effets protecteurs de l’alcool restent marginaux et ne concernent surtout que les personnes de plus de 55 ans.
Des chercheurs du London School of Hygiene and Tropical Hygiene ont analysé les données concernant la mortalité et la consommation d’alcool en Angleterre en 1996 et au Pays de Galles en 1998. Les données ont été analysées en fonction de l’âge et du sexe et le nombre de vies gagnées ou perdues en fonction de la consommation d’alcool a été calculé.
Les résultats montrent que l’alcool réduit la mortalité globale d’environ 2 % à cause de son effet protecteur sur la maladie coronarienne. Cependant, le gain est largement observé chez les hommes de plus de 55 ans et pour les femmes de plus de 65 ans, chez qui le risque cardiovasculaire est beaucoup plus important. Le rôle protecteur de l’alcool est plus fort pour l’homme avec 2,8 % de décès en moins, contre 0,9 % pour la femme.
Les calculs indiquent qu’en 1996, l’alcool est responsable d’environ 75.000 années-vie perdues prématurément, principalement chez l’homme de moins de 44 ans. Les accidents de la route, suicides, maladies alcooliques du foie comptent pour la plupart des décès. Chez la femme, l’alcool est responsable d’une partie des décès consécutifs à une chute accidentelle, à un cancer du sein, à un accident vasculaire cérébral et à une cirrhose du foie.
Les auteurs citent des travaux récents qui suggèrent que pour que la consommation d’alcool soit bénéfique, les hommes devraient s’abstenir de boire avant l’âge de 34 ans et les femmes avant 54 ans.
Source : Journal of Epidemiology and Community Health 2001 ; 55 : 383-88
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