Traitement de l’hyperactivité de la vessie : oxybutynine vs tolterodine
Une étude publiée dans Mayo Clinic Proceedings montre que l’oxybutynine à libération prolongée est plus efficace que la toltérodine à libération immédiate dans le traitement de l’hyperactivité de la vessie.
Afin de comparer l’efficacité et la tolérance à 12 semaines de l’oxybutynine à libération prolongée et de la tolterodine chez des personnes présentant une hyperactivité de la vessie, une étude prospective, randomisée, en double aveugle a été réalisée par le groupe d’étude OBJECT (Overactive Bladder Judging Effective Control and Treatment).
Ont participé à cette étude 378 individus (315 femmes et 63 hommes) répartis dans 37 centres américains et 332 autres individus ont complété cette étude. Les participants qui avaient entre 7 et 50 épisodes d’incontinence d’urgence par semaine et au moins 10 vidanges urinaires par 24 h ont reçu soit l’oxybutynine (10 mg/jour), soit la tolterodine (2 mg, 2x/jour). Les principales mesures d’évaluation ont été le nombre d’épisodes d’incontinence d’urgence, l’incontinence totale et la fréquence des mictions à 12 semaines.
Il apparaît que l’oxybutynine à libération prolongée est significativement plus efficace que la tolterodine en ce qui concerne l’incontinence d’urgence hebdomadaire (P=0.03), l’incontinence totale (P=0,02) et la fréquence des mictions (P=0,02). Les symptômes de l’hyperactivité de la vessie furent améliorés par les deux médicaments.
La sécheresse de la bouche, l’effet secondaire le plus commun, a été rapporté par 28,1 % des participants du groupe oxybutynine et 33,2 % des individus du groupe tolterodine (P = 0,32). Quant aux autres effets secondaires, ils étaient faibles et similaires pour les deux groupes de traitement.
Dans un éditorial accompagnant l’article, les Drs D. Elliott et al, soulignent que « même si l’hyperactivité de la vessie ne menace pas la vie, elle diminue la qualité de vie de beaucoup de patients. Les dépenses de santé relatives à ce problème sont en augmentation. Aussi, il est impératif pour les médecins de se tenir au courant des dernières avancées thérapeutiques afin que les patients bénéficient des traitements les plus efficaces, aux coûts les plus bas et aux effets secondaires moindres ».
Source : Mayo Clin Proc. 2001 ; 76 : 353-355 et 358-363
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