Facteurs de risque coronariens chez l’homme jeune et risque de décès

Même chez l’homme de moins de 40 ans, les facteurs de risque coronariens majeurs sont des facteurs prédictifs puissants du risque ultérieur de décès consécutif à une maladie coronarienne. C’est ce qui ressort d’une étude américaine parue dans Annals of Internal Medicine.

Peu d’études ont évalué la capacité prédictive à long terme des facteurs de risque associés à la mort coronarienne chez l’homme de moins de 40 ans. Le Dr P. Greenland du Northwestern University Medical School à Chicago et ses collaborateurs ont évalué la capacité prédictive de facteurs de risque coronariens importants permettant de prédire le décès consécutif à une maladie coronarienne.

Pour ce faire, les auteurs ont conduit une étude de cohorte prospective sur 11.016 hommes âgés de 18 à 39 ans (âge moyen=29,7 ans) au moment de l’entrée dans l’étude. La période de suivi a été de 20 ans. Un total de 9855 hommes âgés de 40 à 59 ans a servi de groupe de référence.

Il apparaît que chez l’homme jeune (moins de 40 ans), tous les facteurs de risque importants (âge, taux de cholestérol, pression systolique, tabagisme) sont significativement associés à la mortalité coronarienne sur une période de 20 ans.

De plus, chez l’homme jeune les risques relatifs pour ces facteurs de risque majeurs étaient généralement d’importance comparable à ceux des hommes âgés de 40 à 59 ans.

Ces résultats soutiennent fortement le concept selon lequel les facteurs de risque coronariens chez l’homme âgés de 18 à 39 ans ont un effet très important sur le risque à long terme de décès suite à une maladie coronarienne.

Selon les auteurs, ces données peuvent aider à formuler des stratégies appropriées permettant d’identifier les hommes jeunes présentant un risque élevé de décès, plus tard à l’âge adulte, consécutif à une maladie coronarienne.

Source : Ann Intern Med. 2001 ; 134 : 433-439