Un facteur placentaire semble limiter la transmission verticale du VIH
Un nouvel élément du risque de transmission materno-fœtale du VIH a été identifié par des chercheurs américains et suédois. Ces auteurs démontrent en effet que le LIF ou leukemia inhibitory factor exerce une activité inhibitrice sur la réplication du VIH-1. Le LIF est produit localement par des cellules du placenta.
"Ces résultats mettent en évidence une nouvelle voie de signalisation pour la suppression endogène du VIH qui pourrait se révéler être une thérapie efficace pour l'infection par le VIH", écrivent Patterson et al dans leur article (J. Clin.Ivest. 2001;107:287-294).
Leurs résultats indiquent que le LIF, qui appartient à la famille de l'IL-6, est susceptible d'inhiber la réplication du VIH. Cette inhibition intervient vraisemblablement en amont de la phase de transcription inverse.
De plus, la quantité d'ARNm codant LIF et le nombre de cellules exprimant LIF étaient plus importants chez les femmes infectées par le VIH qui ne transmettaient pas le virus à leur enfant que chez celles qui le transmettaient, précisent les chercheurs.
L'hypothèse est donc que le placenta de certaines femmes produit moins de LIF et augmente ainsi le risque de transmission verticale du VIH. Il reste à savoir si l'infection réduit la quantité de LIF exprimée ou s'il existe des différences entre les individus dans la production basale de LIF.
Source : J. Clin. Invest 2001;107:287-294.
Descripteur MESH : Virologie , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Cellules , Placenta , Risque , Femmes , Infection , Enfant , Famille , Transcription inverse , Virus