Bénéfices apportés par un régime pauvre en graisse chez l’enfant
Les enfants présentant un taux élevé de LDL cholestérol peuvent bénéficier d’un régime pauvre en graisse et cholestérol sans que cela n’affecte leur développement normal durant la puberté, selon les résultats d’une étude parue dans Pediatrics.
Le Dr E. Obarzanek du NHLBI à Bethesda et ses collaborateurs ont évalué l’efficacité et la sûreté, à long terme, d’un régime visant à abaisser le taux de cholestérol chez 663 enfants âgés de 8 à 10 ans présentant un taux élevé de LDL cholestérol.
Ces enfants ont été aléatoirement inclus soit dans un groupe d’intervention, soit dans un groupe « soins habituels ». Le programme d’intervention consistait en un régime dont 28 % de l’énergie calorique provenait des graisses totales, moins de 8 % des graisses saturées, jusqu’à 9 % des graisses polyinsaturées, et moins de 150 mg de cholestérol par jour. Les patients du groupe d’intervention ont périodiquement rencontré un nutritionniste. Les participants inclus dans le groupe « soins habituels » ont seulement reçu des informations sur les recommandations diététiques générales. La période de suivi moyenne a été de 7,4 ans.
L’étude montre que la réduction de l’apport en graisses totales, en graisses saturées et en cholestérol était plus important pour le groupe d’intervention, comparé au groupe « soins habituels», tout au long de la période d’intervention.
A un an, 3 ans et à la dernière visite, le taux de LDL cholestérol chez le groupe d’intervention, comparé au groupe « soins habituel », était plus faible de 4,8 mg/dl, 3,3 mg/dl et 2,0 mg/dl, respectivement. A partir de la cinquième année, les différences observées n’étaient plus significatives.
Selon les auteurs, cette absence de différence au bout de la cinquième année peut s’expliquer par une amélioration graduelle des habitudes alimentaires pour le groupe « soins habituels », mais elle peut aussi s’expliquer par une adhésion plus faible au programme, des enfants du groupe d’intervention, dans les dernières années de l’étude.
Il n’y a pas eu de différence, entre les deux groupes, au niveau des concentrations sériques de ferritine, de rétinol et de zinc, tout comme de la maturation sexuelle, de la taille et de l’index de masse corporelle. De plus, les participants des deux groupes ont consommé des quantités comparables de vitamines A, C et B6, de calcium et de zinc.
En conclusion, la réduction de l’apport en matières grasses peut être atteinte et maintenue de manière sûre chez des enfants en pleine croissance et présentant un taux élevé de LDL cholestérol. D’autre part la réduction du taux de LDL cholestérol peut être significativement maintenue pendant 3 années.
Source : Pediatrics 2001 ; 107(2) : 256-264
Descripteur MESH : Pédiatrie , Cholestérol , Hypercholestérolémie , Puberté , Soins , Zinc , Calcium , Croissance , Habitudes , Habitudes alimentaires , Matières grasses , Maturation sexuelle , Patients , Rétinol , Vitamines