Une étude clinique confirme l'existence d'un marqueur moléculaire pour la résistance à chloroquine
La résistance de Plasmodium falciparum à la chloroquine est un obstacle important dans la lutte contre le paludisme. Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine démontre qu'une mutation ponctuelle sur le génome du parasite est fortement associée à cette résistance. Ces travaux confirment au niveau clinique des résultats déjà obtenus in vitro.
Dans cet article, Djimbe et al rappelle que deux mutations ponctuelles sur les gènes pfcrt et pfmdr 1 de P. falciparum ont été impliquées in vitro à la résistance à la chloroquine.
La valeur pronostique de ces marqueurs a été évaluée chez des patients maliens avec un paludisme à P. falciparum non compliqué.
Leurs résultats montrent qu'une mutation du gène pfcrt (substitution d'une thréonine par une lysine en position 76) a été retrouvée dans tous les échantillons de patients avec une infection résistante à la chloroquine. Sur le gène pfmdr1, une mutation (substitution d'une tyrosine pour une asparagine en position 86) a été retrouvée chez 86 % de ces patients.
Selon les auteurs, la mutation du gène pfcrt est fortement associée à la résistance (odds ratio = 18,8 (6,5-58,3)). Le rôle de la mutation sur pfmdr 1 est moindre (odds ratio = 3,2 (1,5-6,8)) de même que la présence concomitante des deux mutations (odds ratio = 9,8 (4,4-21,2)).
L'identification de ce marqueur fournit un outil supplémentaire pour le suivi épidémiologique de la résistance à la chloroquine et devrait permettre un diagnostic rapide de la résistance.
Source : NEJM 2001;344:257-263
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