Une nouvelle thérapie peut aider les victimes d’un accident vasculaire cérébral à recouvrer l’usage du bras handicapé
Des chercheurs de l’Université de Washington ont trouvé qu’une nouvelle technique permet aux patients ayant eu un accident vasculaire cérébral ischémique d’améliorer les fonctions motrices de la main handicapée, évitant ainsi d’être dépendant du membre sain. Les résultats de cette étude sont parus dans la revue Stroke.
Malgré une amélioration importante, ces dernières années, dans la prise en charge durant ou immédiatement après l’accident vasculaire cérébral (AVC), il n’existe pas actuellement de traitement facilitant le recouvrement moteur plusieurs jours, mois ou années après l’accident.
Les thérapies de réhabilitation traditionnelles tentent d’optimiser l’usage du membre non affecté. De telles méthodes aident à compenser un handicap induit par l'AVC mais n’essayent pas de traiter le dysfonctionnement.
Le Dr A. Dromerick et ses collègues ont utilisé une technique appelée thérapie du « mouvement induit sous la contrainte -MISC- » (constraint-induced movement therapy). Cette technique MISC encourage autant que possible l’usage du membre handicapé plutôt que de se reposer sur le membre sain. Selon eux, cette thérapie pourra aider les patients à recouvrer force et coordination.
Les auteurs ont fait entrer dans un essai randomisé 23 patients qui ont eu un AVC ischémique dans les 14 jours précédents l’étude. Les patients ont été répartis en deux groupes. Un groupe a reçu une thérapie traditionnelle compensatrice (reposant sur le membre sain) tandis que l’autre groupe a eu droit à la technique MISC (reposant sur le membre touché). Entre les différentes sessions, les patients du groupe MISC devaient porter un gant rembourré sur le membre sain pendant au moins six heures par jour. Ce gant devaient les décourager à utiliser le membre sain. Les deux groupes ont eu une thérapie de 2h /jour, 5 jours/semaine, pendant 14 jours.
A la fin de l’étude, les patients du groupe MISC ont montré une amélioration plus importante de la force du membre et de la coordination, comparé au groupe ‘thérapie traditionnelle compensatrice’. L’amélioration a porté en particulier sur les taches de ‘pincement’ qui sont critiques quand on doit, par exemple, se boutonner ou tenir une fourchette.
Les auteurs espèrent qu’une étude faisant appel à un plus grand nombre de patients permettra une investigation plus poussée et déterminera les effets sur le long terme.
Source : Washington University School of Medicine, St Louis et Stroke 2000 ; 31 : 2984-2988
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