Poids et réduction de la fertilité sont liés pour les femmes sous procréation assistée
Une surcharge pondérale importante tout comme un poids insuffisant sont associés à une réduction de la probabilité de mener à terme une grossesse chez des femmes recevant un traitement de procréation assistée. Ce sont les résultats d’une étude rétrospective australienne parue dans le Bristish Medical Journal.
Des femmes australiennes (n = 3.586) ayant reçu un traitement de procréation assistée entre 1987 et 1998 ont été réparties, en fonction de leur indice de masse corporelle, dans cinq groupes: « poids insuffisant » (< 20), « poids modéré » (20,0-24,9), « excès de poids » (25,0-29,9), « obèse» (30,0-34,9), « très obèse » (≥ 35). La fertilité étant définie comme la probabilité de mener à terme au moins une grossesse au cours du traitement.
L’étude montre que la fertilité pour le groupe « poids modéré » est environ 60 % plus importante que pour le groupe « obésité très importante » (P < 0,05). De plus, la fertilité pour le groupe « poids insuffisant » est également moins importante que pour le groupe « poids modéré » (P < 0,05).
Quand des facteurs comme l’âge, le nombre d’embryons transférés et le type de traitement sont pris en compte, le taux de fertilité parmi les femmes à forte obésité est moitié moindre que pour le groupe « poids modéré ».
Selon les auteurs, un excès important de masse pondérale peut affecter la fertilité en perturbant le cycle menstruel ou en empêchant l’ovulation mais ces problèmes peuvent être surmontés par le biais d’une reproduction assistée. Les auteurs suggèrent que d’autres mécanismes, comme une perturbation au niveau de l’endomètre, peuvent induire une réduction de la fertilité.
Source : BMJ 2000 ; 321 : 1320-1321
Descripteur MESH : Femmes , Médecine , Obstétrique , Grossesse , Probabilité , Obésité , Cycle menstruel , Indice de masse corporelle , Reproduction