Revalorisation des gardes des internes : entre promesses et réalités

Les internes, piliers du système de santé français, attendent toujours une rémunération à la hauteur de leur engagement. Malgré les annonces, la pérennisation de la revalorisation demeure incertaine. Les syndicats des internes ISNI, INAR-MG et FNSPIB montent au créneau dans un communiqué pour défendre leurs droits.

Des années de lutte pour une rémunération juste

Depuis de nombreuses années, la question de la rémunération des internes est au cœur des préoccupations. Ces derniers, véritables piliers de notre système de santé, sont souvent rémunérés à des tarifs qui ne reflètent pas la complexité et l'exigence de leur travail. Pour preuve, les gardes de nuit sont actuellement rémunérées à hauteur du smic horaire brut, soit 11,52€ par heure. En détail, l'indemnisation actuelle s'élève à 156,53€ brut pour une garde de nuit en semaine et 171,24€ brut pour celles effectuées les week-ends et jours fériés.

Une revalorisation attendue mais toujours pas concrétisée

En août 2022, une avancée majeure avait été obtenue : une revalorisation de 50% de l'indemnité de garde. Cette augmentation avait permis à de nombreux internes de mieux faire face aux conditions d'exercice de plus en plus difficiles et à une qualité de vie en baisse. Cependant, la pérennisation de cette mesure au-delà du 31 décembre 2023 demeure incertaine. Malgré les annonces des ministres de la Santé et de la Prévention, François BRAUN et Aurélien ROUSSEAU, ainsi que de la Première ministre le 31 août 2023, aucune mesure concrète n'a été mise en place. Pire, selon la DGOS, cette revalorisation ne serait pas envisagée après le 31 décembre.

Les syndicats, dont la FNSIP-BM, l'ISNAR-IMG et l'ISNI, s'élèvent contre ce recul. Ils rappellent l'importance des internes en médecine et en pharmacie, souvent négligés et méprisés par les responsables administratifs. Leur demande est claire : une revalorisation pérenne de 50% pour les gardes normales et de 100% pour les gardes supplémentaires, ainsi que l'intégration des astreintes, laissées pour compte depuis plus d'un an.

Face à cette situation, la mobilisation continue pour que les promesses soient enfin tenues et que les internes bénéficient d'une rémunération à la hauteur de leur engagement et de leur expertise.