Maladie coronarienne et statut socio-économique sont liés
Une étude transversale parue dans British Medical Journal montre que les hommes et les femmes appartenant aux classes sociales les plus défavorisées ont plus de risque de souffrir d’une maladie coronarienne. Selon les auteurs, ces résultats ont d’importantes implications pour les interventions visant à réduire les inégalités au niveau des maladies cardiaques.
Afin de déterminer s’il existe un lien entre l’appartenance à un milieu socio-économique et l’apparition d’une maladie coronarienne, le Dr H. Colhoun de l’University College London à Londres et ses collaborateurs ont conduit une étude transversale dans laquelle ils ont évalué la fréquence de calcification des artères coronariennes chez 149 hommes et femmes âgés de 30 à 40 ans provenant de divers milieux socio-économiques.
L’étude montre que l’appartenance à la classe ouvrière (26 %) est associée à une plus grande fréquence de calcification (odds ratio = 2,3 ; IC 95 % = 1,3-5,2 ; p = 0,04). De plus, si l'on tient compte des facteurs de risque connus ( pression artérielle, cholestérol, tabagisme, indice de masse corporelle, activité physique…), les résultats ne varient que très peu (odds ratio = 2,0 ; IC 95 % = 0,7-5,2 ; p = 0,2).
De plus, cette fréquence est également plus importante chez ceux qui n’ont pas suivi un enseignement à temps complet jusqu’à l’âge de 19 ans (odds ratio = 2,8 ; IC 95 % = 1,2-6,3 ; p = 0,01).
D’après les auteurs, ces données indiquent que les interventions visant à réduire les inégalités relatives aux maladies cardiaques doivent inclure les jeunes adultes et si possible les enfants. De plus, des études devraient être conduites sur des individus âgés de 20 à 30 ans.
Source : BMJ 2000 ; 321 : 1262-1263
Descripteur MESH : Épidémiologie , Santé , Femmes , Hommes , Risque , Maladie , Maladie coronarienne , Londres , Temps , Tabagisme , Pression artérielle , Pression , Artères , Indice de masse corporelle , Hypercholestérolémie , Facteurs de risque , Enseignement , Cholestérol