Le sport est insuffisamment recommandé par les médecins, encore moins prescrit

Le sport est insuffisamment recommandé par les médecins, encore moins prescrit Le Baromètre Sport Santé de la FFFEPGV (Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire) réalisé avec Ipsos révèle que l’activité physique est toujours peu recommandée par les médecins et encore moins prescrite. La fédération FFFEPGV déplore ces chiffres et rappelle que la Haute Autorité de Santé a récemment émis des recommandations pour faciliter la prescription d’une activité physique et en faire un traitement non médicamenteux à part entière.

10 ans de sport sur ordonnance : 2 Français sur 3 n’ont jamais reçu de recommandation d’activité physique par leur médecin

D’après le baromètre, seulement 33 % des Français se sont déjà fait recommander par leur médecin la pratique d’une activité physique. Et parmi eux, 18 % ont suivi ces conseils.

Alors qu’un tiers des Français déclare que leur médecin leur a déjà conseillé la pratique d’une activité sportive en particulier ou la pratique d’une activité sportive en général sans leur préciser laquelle, ces indicateurs enregistrent une baisse significative par rapport à 2019 où près d’un Français sur deux (49 %) s’était vu recommander de l’activité physique.

Au-delà de la simple recommandation que peut faire le médecin, qui reste encore faible, la prescription sur ordonnance est quant à elle encore très minoritaire.

85 % des Français confirment que leur médecin ne leur a pas prescrit par ordonnance la pratique régulière d’une activité sportive en particulier, adaptée à leur condition physique et à leur état de santé. Des chiffres qui n’évoluent pas depuis 2018, malgré la crise sanitaire.

Des Français en demande d’accompagnement

S’ils sont nombreux à confier que leurs médecins ne leur recommandent pas la pratique d’une activité physique, les attentes des Français vis-à-vis du sport sur ordonnance restent équivoques.

Près d’1 Français sur 3 aimerait que son médecin lui conseille la pratique d’une activité sportive en particulier. Par ailleurs, un quart souhaiterait même qu’il leur prescrive cette pratique par ordonnance. Si ces indicateurs sont en diminution par rapport à 2019, ceux qui ont un mode de vie plus sédentaire se déclarent plus enclins à en avoir besoin (38 %).

La FFEPGV, impliquée pour faire évoluer le sport sur ordonnance

Il semble que le manque d’information continue de freiner l’évolution du sport sur ordonnance, et ce malgré la loi de 2016 ouvrant la prescription par le médecin traitant d’une activité physique. La loi du 2 mars 2022, visant à démocratiser le sport-santé, a élargi ce cadre aux personnes touchées par des maladies chroniques ou ayant des facteurs de risques comme le surpoids, l’obésité, la perte d’autonomie… soit environ 20 millions de personnes.

À l’origine de popularisation de la notion de « sport-santé », la FFEPGV s’est longtemps impliquée pour que le sport sur ordonnance soit mieux reconnu par les pouvoirs publics et mieux utilisé par les médecins.

La FFEPGV a développé une expertise dans l’accompagnement de personnes touchées par des maladies chroniques : le cancer, le diabète, l’apnée du sommeil, le surpoids. Elle a été précurseur en mettant en place des programmes tel que « Diabète et Surpoids ». Elle propose également un pack sport-santé en réponse aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, en matière d’activité physique. Ce pack vise à accompagner le pratiquant à travers plusieurs séances et un suivi. Enfin, la fédération s’engage aussi à faire progresser le sport sur ordonnance auprès des médecins avec un projet de formation consacrée à la « Prescription de l’activité physique ».

Aujourd’hui, la fédération leader du sport-santé a pu former plus de 1 137 animateurs sur tout le territoire pour développer le sport sur ordonnance.

« La fédération s’est investie depuis des années pour que le sport sur ordonnance soit plus répandu, mais notre difficulté reste de faire savoir aux médecins qu’ils peuvent prescrire une activité physique, et que nous sommes là pour les accompagner dans le sport sur ordonnance. À la FFEPGV nous nous engageons pour une activité physique adaptée. Dans n’importe quelle autre fédération compétitive, le licencié vient pour pratiquer une activité qu’il a choisi. À la FFEPGV, il vient pour pratiquer une activité qu’il aura choisie ou qui le motive, et qui sera bénéfique pour son bien-être physique, mental et social. L’activité devient un outil au service du pratiquant car on veut qu’il commence et qu’il n’arrête jamais. Nos activités et les recommandations de santé sont orientées sur l’éducation et la santé ». Témoigne Emily Martineau, cadre technique national de la FFEPGV.

Méthodologie du Baromètre

Étude réalisée auprès d’un échantillon de 2003 personnes, âgées de 16 ans et plus, représentatives de la population française du 3 au 10 décembre 2021. L’échantillon a été interrogé par Internet via le panel en ligne d’Ipsos. Pour bénéficier d’effectifs minimums dans chaque région, l’échantillon a été raisonné. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas, appliqués aux critères de sexe, d’âge, de profession de l’interviewé, de région et de catégorie d’agglomération.

 

Crédit photo : DepositPhotos

Descripteur MESH : Médecins , Physique , Santé , Gymnastique , Personnes , Surpoids , Diabète , Sommeil , Sexe , État de santé , Expertise , Vie , Internet , Population , Programmes

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