Les impacts du stress chronique et du burnout sur le cerveau
Le stress est plus qu’un ressenti. Comprendre l’importance du stress peut aider le personnel médical à mieux gérer son stress et celui de ses patients.
Le stress un processus biologique unique
Pour comprendre le stress en tant que processus biologique, il est important de connaître la différence entre le stress et l’anxiété.
Le stress entraîne un changement physique qui se produit dans l’organisme. Il survient quand la situation qui se présente déborde la capacité d’un individu à y répondre, en cas de menace ou d’agression par exemple.
Le stress peut être mesuré en suivant les variations des concentrations de certaines hormones caractéristiques du stress qui ont pour rôle de contrôler le comportement humain quand il est soumis à différents facteurs de stress.
L’anxiété est un sentiment de malaise ou de détresse. Elle résulte généralement de la peur de quelque chose. Par exemple, il est courant de se sentir anxieux à l’approche d’un examen parce qu’on a peur d’échouer ou de mal faire. L’anxiété est un sentiment négatif en réponse au stress.
Quels sont les effets du stress sur le cerveau ?
Confronté au stress, le cerveau humain subit une série de réactions — certaines sont positives, d’autres négatives — destinées à se mobiliser et à se défendre contre les menaces potentielles.
Dans certains cas, le stress est positif et peut contribuer à stimuler l’esprit et à renforcer ses capacités de concentration et de mémorisation. Dans d’autres cas, il peut avoir des effets négatifs sur le corps et le cerveau.
Ainsi, des études scientifiques ont montré clairement que les effets du stress sur le cerveau peuvent être néfastes. C’est le cas pour différentes études menées en 2020 pendant l’épidémie de covid-19 qui établissent un lien sans appel entre la hausse du niveau de stress et le développement de troubles psychologiques.
Heureusement, il est possible de se protéger contre les effets du stress sur le cerveau.
Selon Lionel Pages, le fondateur de la méthode Actistress, « La meilleure façon de protéger notre cerveau est de le soumettre au stress chronique et au cortisol de façon non permanente tout en l’y soumettant quand même un peu pour qu’il apprenne à faire face à des situations déstabilisantes. N’oublions pas que sans stress, il n’y aurait pas de vie ».
Face au stress et grâce aux glandes surrénales, l’organisme sécrète du cortisol. Plus le stress augmente, plus ce cortisol est libéré en continu, ce qui peut représenter un problème pour le cerveau de l’individu en cas de stress chronique de longue durée. Ce cas de figure correspond aux personnes en burnout qui manifestent des symptômes physiques et psychologiques importants.
Plusieurs autres effets sont à noter :
- Le stress chronique a un effet sur la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique qui empêche normalement l’entrée dans le cerveau des protéines inflammatoires circulant dans le corps. Ainsi, en cas de stress répété, cette barrière devient perméable et les protéines inflammatoires en circulation ne sont plus retenues.
- L’hippocampe, région du cerveau essentielle à l’apprentissage et à la mémoire, se révèle lui aussi particulièrement vulnérable. Des études menées chez l’homme ont montré que l’inflammation peut avoir des effets négatifs sur les systèmes cérébraux liés à la concentration et à la créativité.
- Le stress chronique ralentit également l’activité du cortex préfrontal, ce qui affecte la prise de décision, la résolution de problèmes, la concentration et la planification.
- L’amygdale, enfin, devient plus active en raison du stress, ce qui affecte sa capacité à réguler les émotions. C’est la raison pour laquelle on observe davantage d’anxiété chez les personnes soumises à un stress chronique.
Protéger notre cerveau et notre santé mentale contre le stress
La meilleure façon de protéger notre cerveau est de le rendre plus résistant aux périodes d’anxiété et d’apprendre à gérer son stress de manière saine afin de réduire la production de cortisol.
Lorsqu’un individu souffre de stress chronique, il est primordial de ne pas attendre que les événements prennent le dessus. Une détection précoce est la clé d’un meilleur résultat et d’un bien-être accru.
S’il est souvent compliqué de contrôler son environnement extérieur, il est possible de changer sa façon de voir les choses pour réduire l’impact du stress sur le cerveau.
Le fait de simplement se rappeler qu’il s’agit d’un événement passager et que la tempête va se calmer permet de renforcer la résilience.
Lionel Pages, ostéopathe & biochimiste, fondateur de la méthode Actistress
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