Négociation conventionnelle : le SML milite pour une revalorisation de la consultation des médecins libéraux
Le ministre de la Santé, interrogé par le Quotidien du Médecin dans le cadre des négociations conventionnelles veut « adresser un signal fort » à la médecine de ville, tout en fermant porte à la moindre revalorisation de la consultation médicale. Dans un communiqué le SML dénonce une main tendue vide.
Pour le SML, cette position est intenable et peu sérieuse, car le tarif de l’acte de base du médecin français reste très en dessous de la moyenne européenne. À titre d’exemple, en Allemagne, une consultation se paye 75 € et, au Portugal, le tarif de la consultation débute à 40 €.
La revalorisation de la consultation médicale de base est non seulement une question de justice et de reconnaissance envers les médecins libéraux, mais c’est aussi un signal fort adressé aux jeunes qui hésitent à s’installer.
Pour le SML, le C/CS ne peut pas rester au tarif de base de 23 €, ni le G (C MMG) à 25 euros. Le SML revendique un tarif minimum de 46 euros pour la consultation médicale de base des généralistes et des spécialistes.
De plus, le SML prône le développement de consultations médicales à haute valeur ajoutée, là encore pour toutes les spécialités dont la médecine générale, en les intégrant dans une dimension de coordination.
Par ailleurs, le SML juge très imprudent de flécher l’essentiel de l’enveloppe de la négociation vers les structures. Pour moderniser de la médecine ville et répondre aux spécificités des territoires, il convient de soutenir toutes les formes d’organisation favorisant la coordination et l’accès aux soins, comme les équipes ouvertes. Chercher des prétextes pour ne pas les financer avant même de commencer à discuter comme le fait le ministre de la Santé lorsqu’il amorce une liste de critères (durée, preuve du service rendu…) est très maladroit alors que l’État finance largua manu des CPTS qui n’existent encore que sur le papier.
Concernant la PDS ambulatoire et en établissement, ainsi que la prise en charge des soins non programmés, le SML rappelle que l’ensemble des syndicats représentatifs a posé comme préalable la généralisation du 116 117. Le Gouvernement doit s’engager sur ce sujet. Et il faudra redonner une attractivité financière aux activités relevant de la permanence des soins, car dans la France des 35 heures, l’engagement des médecins libéraux doit être reconnu.
Le SML constate que le ministre de la Santé rechigne à mobiliser des moyens pour la médecine de ville contrairement à ce qui vient d’être fait pour l’Hôpital. L’unique ouverture qu’il propose concerne la visite longue que le SML réclame de longue date.
Si le Gouvernement est déterminé à trouver un accord avec les médecins libéraux, il devra apporter du grain à moudre. S’il est capable de débloquer près de 8 milliards pour l’hôpital en quelques semaines, avec un peu de volonté politique, il devrait pouvoir faire mieux pour les soins de ville.
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