Un mélange à base de plantes aurait une action bénéfique sur le cancer de la prostate
Une étude américaine parue dans Journal of Clinical Oncology montre qu’un traitement à base de plantes (PC-SPES) semble avoir une activité sur le traitement de patients souffrant d’un cancer de la prostate androgèno-dépendant ou androgèno-indépendant. PC-SPES agirait en abaissant le niveau d’antigène prostatique spécifique. Cependant, des études complémentaires sont nécessaires afin de déterminer si les effets sont supérieurs à ceux attendus par la thérapie aux œstrogènes.
Afin de tester l’action du PC-SPES (mélange de 8 plantes chinoises) sur des individus souffrant d’un cancer de la prostate, soixante dix hommes sont entrés dans une étude de phase II. Les patients ont été répartis en deux groupes : 33 patients souffrant d’un cancer de la prostate androgèno-dépendant (CPA-D) et 37 patients souffrant d’un cancer de la prostate androgèno-indépendant (CPA-I). Tous ces patients ont été traités par 9 capsules quotidiennes de PC-SPES. Le résultat clinique a été évalué par dosage sérique de l’antigène prostatique spécifique (APS) et par imagerie.
1% des patients souffrant d’un CPA-D ont eu un déclin de l’APS supérieur ou égal à 80 % avec une durée moyenne de ce déclin de 57 semaines ou plus. Chez un patient, il y a eu progression de la maladie . Chez 31 patients (97 %), il y a eu un déclin rapide de la testostérone, ce qui fait penser aux auteurs que PC-SPES puisse fonctionner comme une hormonothérapie standard.
Chez 19 (54 %) des 35 patients souffrant d’un CPA-I, les auteurs ont observé une diminution de l’APS supérieure ou égale à 50 %. Le temps moyen avant que l’on observe une augmentation de l’APS était de 16 semaines (2 à 69 semaines). Le fait que, dans ce groupe, PC-SPES diminue le niveau d’APS est important car il peut représenter une autre alternative quand les autres thérapies hormonales classiques ne marchent pas.
Ont été observées des toxicités sévères incluant des thromboembolies (n=3), des réactions allergiques (n=3), plus d’autres toxicités plus fréquentes comme des gynécomasties, des crampes aux jambes, des diarrhées. Toutefois, dans l’ensemble, PC-SPES a été bien toléré.
L’étude a montré que PC-SPES peut abaisser de façon significative le niveau de l’APS chez les hommes souffrant d’un cancer de la prostate hormono-dépendant ou hormono-indépendant.
Source : Journal of Clinical Oncology 2000 ; 18 : 3595-3603
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