Les chirurgiens redoutent une paralysie des blocs opératoires le 1er juillet 2019
Si 10 000 IBODE sont en poste sur l’ensemble du territoire français, 10 000 infirmières IDE qui n’ont pas la spécialité de bloc opératoire assistent quotidiennement les chirurgiens pour des actes tels que l’aide à l’exposition, à l’aspiration et à l’hémostase. À partir du 1er juillet, les IDE ne pourront plus légalement réaliser ces actes en raison de l’application d’un décret de 2015 signé par Manuel Valls qui confie de façon exclusive la réalisation de ces actes aux seuls IBODE. De ce fait, les chirurgiens dont la responsabilité est pleine et entière se refusent à opérer dans des conditions contraires à la réglementation.
« Nous ne pourrons pas opérer contre la loi », prévient Philippe Cuq, président de l’Union des chirurgiens de France.
Si les chirurgiens soutiennent la reconnaissance des spécificités du métier d’IBODE, ils déplorent l’inadéquation du nombre d’IBODE formées aux besoins des blocs et fustigent l’inertie des autorités sanitaires qui n’ont pas su rendre le métier d’IBODE suffisamment attractif pour endiguer la crise des vocations qu’il connaît.
Les chirurgiens demandent :
– la mise en œuvre de mesures transitoires pour maintenir en poste les IDE qui assistent quotidiennement les chirurgiens et éviter la paralysie des blocs chirurgicaux
– la mise en place d’une formation en alternance diplômante IBODE étalée sur 4 ou 5 ans compatible financièrement et humainement pour les employeurs et le personnel soignant
– un plan de financement de formation, de communication et de revalorisation du métier IBODE
Descripteur MESH : Blocs opératoires , Paralysie , Infirmiers , France , Face , Communication