Vaccin anti-varicelle aux USA : les effets secondaires sont mineurs et les risques sérieux rares

Le vaccin contre la varicelle a été autorisé aux Etats-Unis en mars 1995. Un article publié dans le Journal of American Medical Association dresse un bilan des effets secondaires du vaccin depuis sa mise sur le marché jusqu'en juillet 1998. Les effets indésirables sont mineurs et la mise en cause du vaccin dans la majorité des cas les plus graves n'a pu être confirmée.

Cette analyse a été réalisée par une équipe dirigée par le Dr R. Wise du Centre d'évaluation et de recherche biologique de la Food and Drug Administration (FDA). L'étude portait sur les chiffres recueillis par un système de surveillance des effets secondaires des vaccins, le US Vaccine Adverse Event Reporting System ou VAERS.

La FDA a autorisé en mars 1995 la mise sur le marché américain d'un vaccin vivant contre la varicelle. Dénommé Varivax (Merck & Co), 9,7 millions de doses avaient été vendues en juillet 1998. Les effets secondaires recensés concernaient la période 17 mars 1995-25 juillet 1998.

Au total, 6.574 cas d'effets indésirables ont été rapportés, soit 67,5 cas pour 100.000 doses vendues. Les effets secondaires sérieux représentaient 4 % des cas, dont 14 décès.

Les cas les plus fréquents étaient des rashs (3.640), un échec vaccinal (absence d'Ac neutralisants) probable (1.260) et des réactions au site de l'injection (575).

Parmi les cas d'échec de vaccination, 17 % étaient dus à une mauvaise interprétation de la sérologie du patient après la vaccination. Ceci serait lié à un manque de sensibilité des tests commerciaux utilisés pour détecter les anticorps neutralisants.

Un zona s'est déclaré chez 251 patients. Selon les chercheurs "les intervalles courts entre la vaccination et l'apparition du zona chez plusieurs patients sont en accord avec l'hypothèse que le vaccin pourrait, dans de rares cas, provoquer une réactivation du virus de la varicelle et du zona (VZV)".

Parmi les 271 effets secondaires sérieux rapportés, les auteurs ont recensé plusieurs cas de pneumonie, d'encéphalite, d'ataxie, de thrombopénie, de syndrome de Stevens-Johnson, d'arthrose, d'angéite et de pathologie hépatique. Le rôle étiologique du vaccin n'a pu être confirmé ni écarté dans la plupart de ces cas.

Dans leur conclusion, le Dr Wise et ses collaborateurs insistent sur la sévérité mineure de la plupart des effets indésirables rencontrés. Concernant les risques plus graves, leur fréquence reste très faible et le rôle du vaccin dans ces événements reste à préciser. De plus, ils soulignent que quelques femmes enceintes (19) exposées à des sujets porteurs du virus ont reçu le vaccin au lieu des immunoglobulines anti VZV.

Source : JAMA 2000;284:1271-1279

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