Une association claire entre le taux de lipoprotéine A et le risque de maladie coronarienne
Une analyse de 27 études prospectives montre une relation très nette entre un taux élevé de Lp(a) et le risque de maladie coronarienne. Selon Danesh et al, auteurs de cette étude, il reste maintenant à déterminer dans quelle mesure une réduction du taux de Lp(a) pourrait diminuer l'incidence des maladies coronariennes.
Dans leur article publié dans le journal Circulation du 5 septembre, Le Dr Danesh (Radcliffe Infirmary, Oxford) et ses confrères soulignent que les études sur l'association entre la concentration plasmatique en Lp(a) et la maladie coronarienne ont abouti à des résultats contradictoires.
Ces auteurs ont réalisé une méta-analyse des études portant sur cette relation. Vingt-sept publications ont été retenues.
Ces études fournissaient les informations suivantes : localisation géographique de l'étude, taille et type de cohorte (population ou cohorte sélectionnée en raison d'une maladie), âge moyen, durée du suivi, condition de stockage des échantillons sanguins, méthode de mesure de Lp(a), degré d'ajustement pour des facteurs confondants et relation entre le taux de Lp(a) et le risque de maladie coronarienne.
Au total, 5.436 décès imputables à une maladie coronarienne et IDM non fatals ont été recensés au cours d'un suivi moyen de 10 ans.
Selon leurs résultats, le risque de décès de maladie coronarienne (dans les 10 ans) serait multiplié par 1,6 (risk ratio = 1,5; IC 95 % = 1,4-1,8) chez les personnes qui présentent le taux initial de Lp(a) le plus élevé par rapport à celles qui présentent le taux le plus faible. De plus, le taux de Lp(a) était faiblement corrélé aux autres facteurs de risque vasculaire.
"Notre analyse indique qu'une valeur élevée de Lp(a) est une facteur de risque définitif, mais il a encore beaucoup de chose que nous ne savons pas, notamment si la réduction du taux de Lp(a) peut aider à prévenir les crises cardiaques", a déclaré le Dr Danesh. En d'autre terme, une éventuelle relation de cause à effet reste à préciser.
Les auteurs notent une certaine hétérogénéité dans les techniques de mesures de Lp(a), en soulignant le manque de tests standardisés à l'heure actuelle.
Source : communiqué de presse de l'American Heart Association. Circulation 2000;102:1082-1085
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