Les estrogènes protègent de la transmission vaginale du SIV chez le macaque
Des chercheurs américains rapportent dans le dernier numéro du Journal of Infectious Diseases des données obtenues sur le primate qui suggèrent que les femmes présentant un déficit estrogénique sont à risque accru de transmission par le VIH, car leur microenvironnement vaginal est plus susceptible à l’infection. Selon eux, un traitement vaginal en topique pourrait théoriquement permettre de réduire ce risque chez des sujets à haut risque.
Stephen M. Smith et ses collègues du département des maladies infectieuses du St. Michael's Medical Center (University of Medicine and Dentistry of New Jersey à Newark, USA) rappelent que les femmes ménopausées et celles qui utilisent un traitement contraceptif à base d’estrogènes sont à risque accru d’infection à VIH.
Afin d’évaluer les rôles des hormones sexuelles dans la transmission vaginale, des macaques femelles ovariectomisées ont été traitées soit par de la progestérone, soit par des estrogènes après inoculation intravaginale de SIVmac.
Les 6 macaques femelles contrôles non traitées ont toutes été infectées après inoculation intravaginale du SIV, de même que 5 des 6 macaques traitées par progestérone.
En revanche, aucune des 6 macaques traitées par estrogènes n’a été infectée.
Les auteurs précisent qu’une inoculation vaginale sous-épithéliale entraîne cependant une infection chez des macaques traitées par des estrogènes, ce qui indique que “le blocage de la transmission survient au niveau de l’épithélium du vagin et/ou de la lumière”.
Source : Journal of Infectious Diseases, 2000; 182:708-715.
Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Risque , Femmes , Progestérone , Hormones , Infection , New Jersey , Vagin