Une étude sur le coût -efficacité d’une campagne de vaccination anti-hépatite B aux Pays-Bas
Une étude publiée dans le dernier numéro d’Eurosurveillance conclut que la vaccination contre l’hépatite B ne serait pas "coût-efficace" aux Pays-Bas, pays où la prévalence de l’infection à VHB est d’environ 0.2 %, ce qui revient à dire qu’il y a au moins 31.000 porteurs du virus.
Les experts de santé publique et les autorités sanitaires néerlandaises débattent actuellement sur l’opportunité d’introduire la vaccination anti-hépatite B dans le programme national de vaccination comme l’OMS le recommande.
L’Institut néerlandais de la santé publique et de l’environnement avait recommandé aux autorités de conduire une analyse coût-efficacité pour un tel programme.
Il ressort du modèle de transmission dynamique étudié en fonction de tranches d’âge précises, et en tenant compte à la fois qu’entre 870 et 2.460 personnes contractent le VHB chaque année et que la vaccination prévient 5 % à 10 % des nouveaux porteurs du virus, que la prévalence du portage du VHB diminuerait de 4,5 % à 7,5% au cours des 50 prochaines années.
Quant à l’incidence de l’hépatite B aiguë, elle ne diminuerait que de 67 % à 74 %.
Les auteurs de l’étude ont également évalué, en utilisant un modèle coût-efficacité, les coûts et l’impact d’une vaccination universelle par rapport à une vaccination des seules femmes enceintes.
Une des principales conclusions a été que la circulation du virus se maintient à un taux élevé au sein de petits groupes à risque et que la prévalence du portage du VHB est donc principalement déterminée par la migration des porteurs aux Pays-Bas. En conséquence, “les effets d’une vaccination nationale sur la prévalence de l’hépatite B seraient faibles et les coûts estimés par année gagnée seraient élevés”.
Source : Eurosurveillance, 2000.
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