Une étude anglaise sur la prévalence du VHC chez les femmes enceintes
Au Royaume Uni, près d'une femme enceinte sur 100 serait infectée par le virus de l'hépatite C (VHC) selon une étude publiée dans le journal Gut. Selon les auteurs, ce résultat suggère la mise en place d'une campagne nationale de dépistage. En effet, la majorité des femmes diagnostiquées dans cette étude au cours de leur grossesse n'auraient pas été identifiées selon les facteurs de risques habituels.
Cette étude a été conduite par le Dr C Ward (Imperial College School of Medicine, St Mary's Hospital, Londres) et plusieurs médecins anglais. Ces auteurs ont procédé à un test de dépistage anténatal du VHC sur près de 5.000 femmes enceintes. Basé sur le volontariat, 98 % d'entre elles ont accepté le test.
La prévalence des anticorps anti-VHC était de 0,8 %. La majorité des femmes infectées (69 %) ont été diagnostiquée pour la première fois au cours de cette étude. Bien qu'une proportion significative des sujets infectés ait été des usagers de drogues par injection, la plupart des nouveaux cas (73%) ne présentaient pas de facteur de risque évident.
Un communiqué de presse de la British Medical Association souligne à ce sujet que les femmes tatouées ou avec les oreilles percées avaient deux fois plus de risque d'infection que les usagers de drogues par injection.
Le Dr Ward et ses collègues rappellent qu'il n'existe pas de programme de dépistage du VHC au Royaume Uni. A ce sujet, ils notent que sur 207 femmes qui ont répondu à un questionnaire sur le test qui leur était offert, plus de 90 % estimaient que ce dépistage devrait être proposé à toutes les femmes enceintes.
L'ensemble de ces conclusions suggère l'établissement d'un programme national du dépistage du VHC en Angleterre.
Communiqué de presse de la British Medical Association. Gut 2000;47:277-80, 159-61, 165-66
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