Le taux d’ICAM-1 soluble nasal, élevé dans les rhinites allergiques, pourrait servir de marqueur d’évolution clinique
Le taux d’ICAM-1 soluble est élevé dans les sécrétions nasales au cours de la rhinite perannuelle et pourrait être considérée comme un marqueur d’évaluation de sévérité, de pronostic et de suivi dans les rhinites allergiques, montre une étude sur 17 patients atteints de rhinite allergique perannuelle menée par des cliniciens de Clermont-Ferrand et publiée dans le dernier numéro des Annales d’otorhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale.
Comme on le sait, les molécules d’adhésion, comme l’ICAM-1, jouent un rôle important dans le développement de la réponse inflammatoire d’origine allergique au niveau nasal.
Le degré d’expression de l’ICAM-1 sur les cellules épithéliales nasales au cours de la réaction allergique est considéré comme un marqueur important de l’inflammation allergique.
D’âge moyen 34,6 +/- 14,6 ans, 17 patients atteints de rhinite allergique perannuelle ont été étudiés. Les résultats ont été comparés avec ceux obtenus chez 11 patients atteints de rhinite allergique saisonnière (âge 25,9 +/-7,4 ans) et 10 patients non allergiques.
L’étude conduite par le Dr L. Gilain du service d’ORL du CHU de Clermont-Ferrand, en collaboration avec le service de radioimmunologie et de pneumologie, a été réalisée en dehors de la saison pollinique.
Les scores symptomatiques ont été évalués selon 2 méthodes.
D’une part à l’aide d’une échelle visuelle analogique permettant d’obtenir un score de 0 à 10 pour les symptômes obstruction nasale, rhinorhée, éternuements et prurit nasal. Le score total étant comptabilisé sur 40.
D’autre part à l’aide d’une échelle de cotation allant de 0 à 3 (0= absence, 1 = léger, 2 = modérée, 3 = sévère) pour les symptômes décrits. Le score total étant ici comptabilisé sur 12.
Les sécrétions nasales ont été recueillies par brossage nasal.
Les taux d’ICAM-1 soluble et de sECP (eosinophilic cationic protein soluble) ont été évalués par des techniques radio-immunologiques.
Les auteurs rapportent que les taux d’ICAM-1 soluble dans les sécrétions nasales étaient significativement plus élevés chez les patients atteints de rhinite allergique perannuelle que chez les patients atteints de rhinite allergique saisonnière en dehors de la saison pollinique et que chez les patients témoins non allergiques.
Les taux d’ICAM-1 soluble étaient significativement corrélés avec les taux de sECP et avec les scores obtenus sur l’échelle de cotation mais n’étaient pas corrélés avec les scores sur l’échelle visuelle, font-ils remarquer.
Source : Annales d’otorhinolaryngologie et de chirurgie cervico-faciale, 2000 ; 117 : 91-7.
Descripteur MESH : Rhinite , Patients , Pronostic , Rhinite allergique saisonnière , Cellules , Cellules épithéliales , Méthodes , Obstruction nasale , Pneumologie , Prurit , Radio , Rôle