Description d’un cas d’hyperthyroïdie néonatale chez un prématuré né de mère atteinte d’une maladie de Basedow
L’hyperthyroïdie néonatale doit être recherchée systématiquement chez tout enfant de mère atteinte d’une maladie de Basedow, pendant la grossesse, à la naissance et à une semaine de vie, même en l’absence de signes d’appel. Telle est la conclusion d’une étude de pédiatres endocrinologues marseillais qui rapportent le cas d’un nouveau-né prématuré de mère atteinte d’une maladie de Basedow qui a présenté une hyperthyroïdie néonatale prolongée bien que le dosage par bioassay de l’activité thyréostimulante des anticorps maternels ait montré un titre faible.
Le Dr C. Nicaise et ses collaborateurs du service de pédiatrie et néonatologie du CHU Nord de Marseille, et du service d’endocrinologie pédiatrique du CHU Timone, rappellent que l’hyperthyroïdie néonatale est le plus souvent la conséquence du passage transplacentaire d’anticorps maternels thyréostimulants dans le cadre d’une maladie de Basedow.
Ces auteurs soulignent que certains marqueurs biologiques peuvent orienter le clinicien vers la probabilité de survenue d’une hyperthyroïdie, mais notent qu’aucun n’est totalement fiable.
Publiée dans les Archives de pédiatrie, cette étude montre que cette maladie nécessite une prise en charge précoce en raison des complications cardiaques et neurologiques qui peuvent survenir.
Selon les auteurs, « le dosage des hormones thyroïdiennes doit être effectué systématiquement chez tout enfant de mère atteinte de maladie de Basedow ». Ils concluent que la prise en charge diagnostique et thérapeutique néonatale reste encore complexe, surtout chez le prématuré.
Source : Archives de pédiatrie, 2000; 7 : 505-8.
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