Conséquences de la mort d'un des fœtus durant une grossesse gémellaire
La mort d'un des deux jumeaux pendant la grossesse augmente le risque d'atteinte cérébrale pour l'autre jumeau. Une étude anglaise parue dans le Lancet estime que 20 % des enfants nés après la mort de leur jumeau présenteront une atteinte cérébrale.
P. Pharoah et Y. Adi (Liverpool) ont évalué la mortalité et la morbidité des nouveau-nés (monozygotes ou dizygotes) dont le jumeau était mort avant la naissance. Ils ont utilisé les données des registres de naissances en Angleterre et en Ecosse pour les années 1993-1995. Afin d'évaluer la santé du jumeau ayant survécu, des questionnaires médicaux ont été adressés aux médecins traitants.
Les auteurs ont pu identifier 353 enfants dont le jumeau monozygote était décédé durant la grossesse. Sur ces 353 enfants, 241 questionnaires (68 %) ont été retournés : 23 enfants souffraient d'une infirmité motrice cérébrale et 28 avaient une autre atteinte cérébrale. Parmi les enfants qui ont survécu à la petite enfance, la prévalence des infirmités motrices cérébrales était de 10,6 % et celle des autres atteintes cérébrales de 11,4 %.
Parmi les jumeaux dizygotes, 102 dossiers (70 % de réponse) ont été analysés : la prévalence des infirmités motrices cérébrales était de 2,9 % et celle des autres altérations cérébrales de 11,8 %.
Après le décès d'un des deux jumeaux monozygotes ou dizygotes, le risque global d'atteinte cérébrale pour le nouveau-né, qui serait de 20 %, est significativement augmenté.
Source : Communiqué de presse du Lancet. Lancet 2000;355:1597
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