Fou rire prodromique inaugurant une occlusion du tronc basilaire
Des neurologues et neuroradioloques nantais rapportent dans la 'Revue Neurologique' une observation de fou rire podromique inaugurant un accident ischémique grave du tronc basilaire dont le pronostic fut favorable après fibrinolyse.
Un homme droitier, âgé de 49 ans, fut admis au CHU La Milétrie quelques heures après la survenue d’une hémiparésie droite et d’une diplopie. Ses facteurs de risque cardiovasculaires associaient un tabagisme actif de 60 paquets-années et une HTA ancienne sévère.
L’examen clinique à l’admission objectivait une dysarthrie, une hémiparésie droite, une hémiataxie et une hypoesthésie modérée de l’hémicorps droit. Il existait notamment un signe de Babinski droit, un syndrome cérébelleux statique et une paralysie oculomotrice complexe.
18 heures après son admission, un accès de rire immotivé et irrépressible survint de façon brutale, en pleine conscience. « Le rire dura 15 minutes, se transforma en grognements, puis céda brutalement au terme de 20 minutes », indiquent le Dr C. Couderq et ses collègues.
Le scanner cérébral avec injection montra une hypodensité protubérantielle gauche et l’artériographie confirma une occlusion haute du tronc basilaire.
L’IRM encéphalique, réalisée un mois après une fibrinolyse in situ par urokinase, devait confirmer l’existence d’un infarctus protubérantiel gauche.
L’examen neurologique à 2 ans objectait un syndrome cérébelleux statique et cinétique de l’hémicorps droit associé à un hémisyndrome pyramidal et des myoclonies du voile du palais.
Source : Revue Neurologique, 2000 ; 156, 3 : 281-4.
Descripteur MESH : Rire , Tronc , Fibrinolyse , Observation , Pronostic , Syndrome , Palais , Tabagisme , Signe de Babinski , Risque , Paralysie , Cinétique , Infarctus , Hypoesthésie , Facteurs de risque , Dysarthrie , Diplopie , Conscience