Résultats préliminaires des infiltrations cortisoniques des articulations sacro-iliaques en IRM
L’injection des articulations sacro-iliaques après localisation du niveau de l’inflammation est réalisable en résonance magnétique et pourrait même être préférée aux méthodes plus conventionnelles quand l’environnement technique le permet. Telle est la conclusion d’une étude réalisée par des médecins des services de radiologie de l’Université Eberhard-Karls de Tübingen (Allemagne) et du CHU de Besançon.
Deux objectifs principaux ont présidé à cette étude menée auprès de 9 patients ayant une spondylarthrite ankylosante et 3 patients ayant une spondylarthrite indifférenciée : d’une part, évaluer la possibilité de pratiquer des injections dans les étroites articulations sacro-iliaques en IRM, d’autre part, analyser l’efficacité clinique de ces infiltrations intra-articulaires dans des cas de douleurs sacro-iliaques résistantes aux thérapeutiques habituelles.
PL Pereira et ses collègues ont réalisé en résonance magnétique de 0,2 Tesla 24 infiltrations chez les 12 patients inclus dans l’étude.
Les résultats montrent que le placement de l’aiguille a été achevé en IRM dans tous les cas sauf 1.
Une diminution des pygalgies a été observée chez 10 patients pour une durée moyenne de 9,6 mois. Les auteurs précisent que l’index dolorimétrique a montré une nette amélioration de 7,6 +/- 1,5 à 2,9 +/- 1,5.
Publiée dans le dernier numéro du ‘Journal de Radiologie’, cette étude montre donc que le traitement par injections intra-articulaires de cortisone retard pourrait présenter des avantages essentiels, tels que le possible ciblage de l’injection après localisation de l’œdème sous-chondral et l’absence de radiations ionisantes chez des patients en âge de procréer.
« Même si le coût de ce traitement peut évidemment être l’objet de discussion, il est par ailleurs certain que cette technique peut être réalisée en ambulatoire, limitant ainsi d’éventuelles prises en charge hospitalières, ou pourrait être inclus dans un examen IRM plus global, associant au diagnostic le cas échant la thérapie », concluent les auteurs.
Source : Journal de Radiologie, 2000; 81 : 223-6.
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