AINS et inhibiteurs de la COX-2 : un risque cardiovasculaire comparable dans certaines conditions
Les inhibiteurs sélectifs de la COX-2 sont clairement associés à une augmentation du risque cardiovasculaire. De nouvelles données indiquent que ce risque est comparable à celui rencontré avec de fortes doses d’ibuprofène ou de diclofénac.
Ceci est la conclusion d’une méta-analyse conduite par des chercheurs anglais et italiens et dont les résultats viennent de faire l’objet d’une publication dans la dernière livraison du British Medical Journal. Ces auteurs ont procédé à l’examen groupé des essais randomisés qui ont comparé inhibiteur de la COX-2 et placebo ou inhibiteur de la COX-2 et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) traditionnels. L’objet était de comparer l’incidence des évènements cardiovasculaires.
Au total, 148 essais regroupant 140000 patients ont été inclus dans l’étude. Comme l’on pouvait s’y attendre, l’étude a confirmé une augmentation du risque cardiovasculaire – imputable à une augmentation marquée du risque d’infarctus du myocarde (IDM) – avec les inhibiteurs de la COX-2.
L’étude a aussi montré que de fortes doses d’AINS, en l’occurrence l’ibuprofène et le diclofénac, étaient elles aussi associées à une augmentation du risque cardiovasculaire, avec un effet comparable à celui rencontré avec les inhibiteurs de la COX-2. Ceci n’a toutefois pas été observé avec le naproxène.
D’après les auteurs, ces augmentations du risque cardiovasculaire se traduiraient par trois évènements cardiovasculaires supplémentaires (surtout IDM) pour 1000 personnes traitées AINS et inhibiteur de la COX-2.
Source : BMJ 2006; 332:1302–5
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