Des traces génétiques d’une évolution récente des populations
Une étude menée sur les données du génome humain indique que ce même génome présente les signes d’une sélection naturelle récente. Ainsi, plus de 700 variations génétiques ont été identifiées comme étant des cibles potentielles d’une pression de sélection positive au cours des 10000 dernières années.
Cette étude a fait l’objet d’une publication la revue PLoS Biology accessible gratuitement sur Internet. Les chercheurs ont analysé les données de l’International HapMap Project qui repose sur les données génétiques de 209 personnes sans lien de famille et qui proviennent de trois populations originaire d’Asie du Sud-Est, Europe et Afrique. D’une façon générale, le nombre d’indicateurs de pression de sélection positive était le même dans chacune des populations. Par ailleurs, chaque population partage environ 20% de ces indicateurs avec les autres populations.
Le Dr Pritchard de l’université de Chicago explique que cette approche permet d’identifier les systèmes biologiques en cours d’adaptation, notamment en relation avec des modifications du mode de vie, agriculture, nouveaux habitats, conditions climatiques. Pour arriver à ce résultat, les chercheurs se sont intéressés aux SNPs (« single nucleotide polymorphism), de fines variations qui n’affectent qu’une lettre de la séquence du code génétique.
Les indicateurs d’une pression de sélection récente concernaient par exemple des gènes impliqués dans l’olfaction, la reproduction, le métabolisme des sucres (et la digestion du lait, gène lactase), le développement cérébral ou encore la pigmentation cutanée.
Source : Plos Biology, http://dx.doi.org/10.1371/journal.pbio.0040072
Caducée.net ©Tous droits réservés. Enregistrement, reproduction et copie interdits.
Descripteur MESH : Génome , Pression , Génome humain , Reproduction , Internet , Vie , Population , Pigmentation , Personnes , Métabolisme , Lettre , Lait , Lactase , Afrique , Génétique , Gènes , Famille , Europe , Digestion , Code génétique , Chicago , Agriculture