Maladie de Huntington : bilan de la greffe de cellules souches neurales
Les médecins et chercheurs français à l’origine de greffes de cellules souches neurales chez des patients atteints de la maladie de Huntington viennent de publier une étude sur leur évolution à long terme, soit six ans après la transplantation.
Ces résultats sont publiés par Anne-Catherine Bachoud-Lévi (Inserm U 421, Faculté de Médecine, Créteil) et ses collaborateurs du service de Neurologie du CHU Henri Mondor et de l’URA CNRS-CEA 2210. L’analyse de suivi concerne cinq patients greffés qui ont fait l’objet d’un bilan annuel sur une durée pouvant aller jusqu’à six ans après l’intervention.
Les auteurs rapportent une amélioration durable chez trois patients durant deux ans après la greffe. La progression de la maladie a ensuite conduit à une détérioration clinique hétérogène et à des modifications du métabolisme cérébral. Chez les patients où la greffe n’avait pas montré de bénéfice aux cours des deux premières années, l’évolution de la maladie était similaire à celle de patients non traités.
Dans discussion, les chercheurs et cliniciens soulignent que cette greffe de cellules souches neurales ne peut être appréhendée comme un traitement curatif mais comme une procédure qui peut apporter une amélioration durable, stable mais non définitive. A ce sujet, les auteurs estiment que des progrès peuvent être attendus de l’amélioration de la technique de greffe et de sélection des patients.
Source : Published Online February 27, 2006DOI:10.1016/S1474-4422(06)70381-7
Descripteur MESH : Cellules , Cellules souches , Patients , Maladie , Cellules souches neurales , Maladie de Huntington , Médecins , Transplantation , Médecine , Métabolisme , Neurologie