Des métabolites du tryptophane pour le traitement de la sclérose en plaques ?
Des résultats publiés dans la dernière livraison de la revue Science montrent que des métabolites d’un acide aminé, le tryptophane, sont capables de bloquer certaines réactions immunes et qu’ils permettent de restaurer une mobilité chez des souris paralysées employées comme modèle de la sclérose en plaques (SEP).
Ces résultats restent très fondamentaux. Toutefois, ils apparaissent très prometteurs et surtout laissent entrevoir une nouvelle voie d’action contre les maladies auto-immunes comme la SEP. Platten et collaborateurs expliquent avoir étudié des produits de dégradation du tryptophane générés lors de sa prise en charge par une enzyme, l’indoleamine 2,3-dioxygenase ou IDO. Ces produits de dégradation sont considérés comme des vecteurs efficaces de la modulation de l’immunité cellulaire.
Leurs résultats confirment l’action de ces molécules sur les lymphocytes T. Chez l’animal, leur activité a été testée grâce à un dérivé synthétique d’un produit de dégradation du tryptophane. Le produit a été administré à des souris souffrant d’encéphalomyélite expérimentale, un modèle de la sclérose en plaques, et a permis de restaurer une mobilité chez ces animaux. L’étape suivante consiste à aller plus avant dans l’évaluation de ces molécules dans des modèles expérimentaux de maladies auto-immunes et particulièrement dans la SEP, expliquent les chercheurs.
Source : Science 2005 ;310 :850-55
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