Une méthode expérimentale de délimitation automatique et de visualisation de l’organe hépatique, des veines et des lésions du patient

Des chercheurs de l’IRCAD de Strasbourg et de l’INRIA de Sophia Antipolis, associés à des équipes de radiologues de l’Hôpital civil de Strasbourg et du CHR de Mulhouse, indiquent travailler à la mise au point d’un système automatique de traitement d’images permettant, selon eux, « de détecter, délimiter et reconstruire en 3D » les lésions, les vaisseaux et le contour du foie du patient à partir d’images obtenues par scanner hélicoïdal et réalisées au temps veineux après injection d’un produit de contraste. Publiés dans le dernier numéro de la revue ‘Gastroentérologie Clinique et Biologique’, les premiers résultats obtenus avec ce système d’imagerie tridimensionnel des structures vasculaires et parenchymateuses, qui vise à délimiter automatiquement des lésions hépatiques hypodenses à partir de 3 millimètres d’épaisseur, semblent encourageants.

Cette nouvelle méthode expérimentale a été testée dans un premier temps sur 30 patients et comparée avec la délimitation d’une précision égale au millimètre. Les premiers essais cliniques n’ont, eux, pour l’instant porté que sur 5 malades porteurs d’une pathologie hépatique, dont la nature précise n’a pas été précisée par les auteurs.

Concernant le matériel et les méthodes utilisées dans ce travail de recherche, L. Loser (IRCAD) et ses collaborateurs précisent qu’après injection du produit de contraste, un modèle 3D de référence est ensuite « plongé » dans l’image puis déformé automatiquement pour s’adapter au contour du foie.

Les seuils séparant les intensités du parenchyme, des vaisseaux et des lésions sont alors déterminées par ajustement automatique de courbes gaussiennes sur l’histogramme de l’image.

Les radiologues et les chercheurs traduisent ensuite « les connaissances a priori sur les structures en contraintes topologiques et géométriques ». Enfin, appliquées à l’image seuillée, ces contraintes permettent d’améliorer le résultat du seuillage en retirant la quasi-totalité des faux positifs et faux négatifs.

Source : Gastroentérologie Clinique et Biologique, 2000; 24 : A-117.