Apport des tests neuropsychologiques dans l’exploration du système nerveux central de patients atteints du syndrome de Gougerot-Sjören

Publiée dans les ‘Annales de Médecine Interne’, une étude française réalisée par des neurologues, des spécialistes en médecine nucléaire, des radiologues et des psychologues médicaux montre que les tests neuropsychologiques sont les plus sensibles dans l’exploration du système nerveux central des patients atteints du syndrome de Gougerot-Sjören (SGS) et que les anomalies cérébrales sont plus fréquentes que suspectées cliniquement.

Conduite par des cliniciens et des chercheurs du CHU Avicene (Bobigny) et du CHU Broussais, les objectifs de cette étude étaient d’explorer les manifestations cliniques, neuropsychologiques et l’imagerie de patients atteints d’un syndrome de Gougerot-Sjören, une maladie autoimmune chronique pouvant être associée à des manifestations neurologiques centrales et périphériques.

14 femmes atteintes de SGS confirmé ont eu, en 2 semaines, les explorations suivantes : un examen neurologique, un bilan biologique immunologique, une IRM cérébrale, une scintigraphie cérébrale au 99m Tc-HMPAO, une évaluation neuropsychologique approfondie et un entretien psychologique.

Les résultats montrent que des anomalies neuropsychologiques étaient présentes chez toutes les patientes, les troubles de la cognition étant identiques chez toutes les patientes. Ils étaient essentiellement de type frontal et portaient sur la mémoire. Ils reflétaient les images observés en scintigraphie HMPAO

Quant à l’atteinte neuropsychologique, le Dr Catherine Belin et ses collègues indiquent qu’elle n’était pas associée à d’autres atteintes cérébrales ou à des anomalies IRM.

Source : Ann Med Interne, 150, n°8, 598-604.